Résumé

Imbroglio de destin, films multipolaires, entrechoquement des éléments magnifiques. Comment voulez vous que je résume de film ? Ah si ! C'est l'histoire de deux loosers malchanceux, Turkish et Tommy, engagés dans des combats de boxe menés par l'affreux Avi "tête de brique" à qui il ne faut surtout pas faire défaut. Manque de bol, le combattant de Turkish perd ses capacités en allant acheter une caravane chez des gitans. Heureusement Tommy rencontre Brad Pitt, un combattant hors pair.

Dans le même temps 2 juifs et un russe courent après un diamant d'une valeur inestimable. Pour se débarrasser d'un gêneur le "joueur" russe fait entrer en scène un groupe de noirs ridiculement minable. Maintenant tous ces destins se croisent et cela nous donne… une comédie d'action ? Un film dramatique ? Ah mais c'est pas simple.

Entrecroisement

Le film a l'air compliqué mais c'est très simple. Le générique est une présentation des personnages à la manière d'un jeu vidéo de baston. Très drôle et bien rythmé. Le spectateur est tout de suite dans l'ambiance : il va rire par l'exagération et le décalage. Entre les "têtes de briques" et autre "évite les balles" y en a pour tous les goûts. Mais attention, d'une part ce n'est pas une comédie lourdingue et d'autre part l'on ne se perd pas pendant le film. Il y a beau avoir un beaucoup de personnages ils sont suffisamment caractéristiques et interdépendants pour les placer dans ce système de relation. En effet tout est lié : les éléments s'assemblent au fur et à mesure et prennent tout leur sens.

Plusieurs point de vue sur une même scène

Le réalisateur, dont le film est excellemment bien monté, emploie le comique de répétition en dévoilant devant nos yeux ébahis une parcelle d'une même scène au même instant. Qu'est ce que ça veut dire ? Nous voyons les actes différents accomplis par les acteurs de façon successive (dans la réalité du film ils se passent en même temps) et cette scène ne prend tout son sens qu'une fois tout vu. Prenons un exemple : un homme, Jean, est allongé sur le sol, mort ; (scène 1), un homme mange une banane dans des marches et jette la peau par terre (scène deux), un maçon construit un mur. En descendant de l'échelle avec sa truelle il glisse sur la peau de banane et lâche violemment sa truelle (scène trois), Jean reçoit la truelle en pleine tête (scène quatre), tout le monde se retourne et se trouve impliqué (scène cinq). Lorsque vous verrez les scènes de la voiture (parce que toi, le jeune, tu iras voir ce film), vous penserez à moi.

Des caricatures ambulantes

Pour faire rire, quoi de mieux que d'employer des caricatures ou des contre modèles ? Guy Ritchie l'a bien compris et hop hop hop, on rit. Entre le Russkoff marchand d'armes et increvable, le joaillier juif car "c'est bon pour les affaires", le romano amoureux des caravanes couleur pervenche pour sa mère, les loosers cambrioleurs noirs et le grand méchant pas beau du tout, tout droit sorti du stalag 13 (en beaucoup moins sympa que papa Schultz) comment ne pas être comblé. La religion catholique née d'une erreur de traduction C'est un des nombreux calembours du film. Tout le monde en prend pour son grade. C'est drôle, c'est plein d'action ( après tout un coup de point en plein visage c'est pas très poétique).

C'est un film à voir et dont j'attends avec une immense impatience la sortie en DVD. A votre avis, pourquoi fait-il parti des tops de la semaine ? Parce que Brad Pitt à un corps sublimissime ?

Non, c'est tout simplement parce que cette œuvre est géniale, servie par un montage impeccable, une parfaite osmose entre les acteurs et une bande originale bien pensée.

Bref, Snatch, tu braques ou tu raques. Une nouvelle fois à voir !