On est en 1929 et c'est le temps de la prohibition, des chassés-croisés entre la police et la mafia et des règlements de compte sommaires.
Jerry et Joe sont musiciens pour les clients d'un parrain de la mafia de New York. Suite à une rafle de la police à laquelle ils échappent de justesse et où ils perdent leur boulot (sans indemnités), ils sont témoins de l'assassinat de 7 membres du club très fermé de la pègre. Nos 2 compères en cavale profitent pour sauver leur peau du départ en Floride d'un orchestre exclusivement féminin, auquel il se joignent, en escarpins et la peau douce.
La prudence leur ordonne une attitude irréprochable auprès du beau sexe, mais alors que débarque la superbe Sugar, Joséphine/Joe se rend compte que le régime sans sucre n'est pas une option pour un séducteur tel que notre homme...
Craquera, craquera pas... ?

Vent de folie jubilatoire

3 stars et l'espièglerie inspirée de Billy Wilder font tout le charme de Some like it hot (lâchons nous donc un peu) qui jongle en virtuose entre comédie loufoque et poursuites débridées et hilarantes à la manière des films muets les plus rythmés. Wilder en profite pour asséner quelques réflexions piquantes sur le genre humain, masculin et féminin confondus (ce qui est le cas de le dire...) en jouant à merveille avec le côté burlesque. Les situations, les personnages sont délirants, improbables, irréalistes ?
Ce n'en est que plus drôle et jubilatoire pour le spectateur.

Les gags se succèdent et les répliques agrafent les uns et les autres avec une vérité confondante. Les dialogues relayent avec bonheur et malice un comique de situation parfaitement exploité.

Dévergondage, hypocrisie, cupidité naïve, mensonges intéressés nous entraînent dans une valse un peu folle et divinement réjouissante. Si Tony Curtis excelle en tombeur prêt à tous les stratagèmes les plus extravagants et les combines les plus risquées pour une belle paire de fesses, Jack Lemon est tout simplement épatant en "homme en femme" qui se prend à un jeu qu'il réprouvait au départ...

Et puis il y a Marilyn Monroe, qui joue trop bien les ravissantes stupides pour l'avoir été.

Le bonheur est donc à tous les niveaux ! Certains l'aiment chaud et son final en fanfare graveront sur vos lèvres un sourire révélateur. Préparez-vous à vivre ou revivre un superbe moment de cinéma !!!