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Un film de Donovan Leitch Rebeca Chaiklin
Pays d'origine USA
Durée 1h37
Sortie en France 29/01/2003
Sortie Mondiale
2001

Avec
Michael Moore (propre rôle)
John Sellers (propre rôle)
Philip Seymour Hoffman (propre rôle)
Robert Downey Jr. (propre rôle)
Noam Chomsky (propre rôle)
Ben Harper (propre rôle)
Cheri Honkala (propre rôle)
Julia Butterfly Hill (propre rôle)
Tim Robbins (propre rôle)
Eddie Vedder (propre rôle)

Musique Susan Jacobs
Production Dakota Groupe LTD
Distribution ID distribution

Sur le Web
Site officiel
Last party 2002





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Cette oeuvre a été notée 1

Last Party 2000
 
La nuit de la démocratie américaine
 

03/02/2003
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Dans la lignée des documentaires de Michael Moore, deux américains (Rebecca Chaiklin et Donovan Leitch) décident d’envoyer un acteur (Philip Seymour Hoffman) jouer le faux naïf au cœur des Présidentielles 2000.
Hoffman parcourt donc les Etats-Unis pour rencontrer différents acteurs directs ou indirects (intellectuels, activistes, représentants de partis, de groupes de pression ou d’associations) de cette élection opposant Bush et Gore.
Il joue les candides, questionne, s’étonne et nous fait part de ses réflexions tout au long de son voyage dans une Amérique qui oscille entre indifférence et révolte. De toute évidence, ces élections ne changeront rien tant les deux candidats semblent proches et surtout déconnectés des vrais enjeux. On n’avait pas besoin de ce documentaire pour sentir la profonde crise de représentation qui traverse toutes les démocraties occidentales. Mais les Etats-Unis cristallisent peut-être comme aucun autre pays, toutes les tensions et sont soumis à la plus forte médiatisation. C’est là toute la limite du film, totalement contaminé par ce qu’il prétend dénoncer.

Zapping …

« Last party 2000 » se révèle être un vaste clip, zappant d’un problème à un autre, traquant l’effet choc, la petite phrase alors que c’est justement cette superficialité qui dénature profondément le débat politique. Le citoyen ne s’intéresse pas aux élections et bien, transformons toutes les questions « sérieuses » en petites séquences de deux minutes assorties d’un slogan.
Mais en creux, les dérives de l’Amérique nous sont montrées de façon très frappante. On retiendra notamment l’éclatement absolu de cette Nation en lobbies de toutes sortes. Le documentaire nous présente ainsi une élection totalement phagocytée par des groupes défendant différentes causes, des plus progressistes (en faveur des SDF, contre la prolifération des armes à feu) aux plus conservatrices (coalition chrétienne, lobby des armes). Chacune de ces associations apparaissant comme un client se pressant à un guichet pour obtenir, auprès des candidats, une avancée de sa cause.
Alors que les discours plats et insignifiants se succèdent aux tribunes officielles des Conventions, le documentaire nous montre en parallèle les « anti-système », souhaitant dynamiter la routine électorale. Mais même eux semblent totalement neutralisés et récupérés par la « spectacularisation » de l’époque. Tout doit être soluble dans le grand bain médiatique. C’est parfois, involontairement, très drôle. Par exemple, quand un concert de Rage Against The Machine, rebelles officiels et propres sur eux, serait censé constituer l’alternative subversive au désolant et factice duel entre Gore et Bush.

Pour brûlot light

Si les documentaires de Michael Moore (d’ailleurs présent dans le film de Chaiklin et Leitch) ne sont pas exempts de tout reproche et utilisent abondamment des raccourcis simplistes et spectaculaires, ils ont au moins le mérite, de creuser un sujet et de faire preuve de didactisme. Tel n’est pas le cas avec ce « Last party 2000 », qui n’est rien d’autre qu’un brûlot light et inoffensif. Bien de son époque en somme.




.::Samuel
   
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Vos commentaires
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Fabien a écrit le 03/02/2003 à 13h24.  Commentaire 465, Visiteur 6
RATM, "rebelles officiels et propres sur eux" ?
En quoi ils sont "officiels" ?
Et pour "le propre sur eux", faut-il être sale pour avoir des choses à dire ?

Sur le film, je suis d'accord : il se disperse trop. Mais je pense réellement que si les pb évoqués ne se limitent pas aux USA, certains y sont particulièrment présents : en France, nous avons des présidentielles avec de nombreux candidats, même si on sait (ou que l'on a cru savoir :'-( !)que le choix final sera entre deux partis... Ceci dit, pour la prochaine présidentielle, je crains un bipartisme forcé...

Ce film a néamoins le mérite de mettre en avant ceux qui tente de lutter, et la repression qui y réponds...

Et puis, ne serait-ce que pour voir Michael Moore mettre le feu (au figuré!) à cette salle, ca vaut le coup...

M'enfin ont est loin des documentaires de Michael Moore, plus authentiques bien que plus construits...

Samuel a écrit le 03/02/2003 à 16h50.  Commentaire 467, Visiteur 294
Pour moi, RATM est à la subversion, ce que Raymond Barre est au saut à la perche.
C'est juste le truc qui sert à l'industrie américaine du disque à remplir la case "Groupe rebelle pour gosses des classes moyennes qui habitent les banlieues blanches". Les pauvres chéris s'ennuient alors il faut leur donner des frissons. Un groupe qui déchire grave ...

Martin a écrit le 03/02/2003 à 18h16.  Commentaire 468, Visiteur 14
J'adore ta comparaison à Raymond Barre Samuel...
Maintenant, ne pourrait-on pas dire la même chose de tous les groupes de Rock ou Rap "subversifs" qui ont du succès, puisqu'ils expriment une révolte tout en exploitant le système ? Dans ce cas, tu reproches à ces groupes d'avoir du succès ? un peu comme Michael Moore ou Georges Brassens en ont eu ? alors qu'ils réussissent justement à faire passer leur message; reste à voir s'il est entendu.

Dans ce cas, je ne suis pas d'accord.

Samuel a écrit le 03/02/2003 à 19h44.  Commentaire 469, Visiteur 294
Vaste débat ... dont je suis disposé à parler par e-mail. Je m'amusais simplement de voir que, parmi les symboles de la contre-culture, on invoquait un groupe comme RATM, qui me semble vraiment inoffensif à l'image du documentaire.
Pour aller vite, je pense que ce type de groupe est complétement inventé et encouragé par le business US, qui le manipule autant que des pantins comme Clinton, Bush ou Gore.
Le "Système" (mot un peu vague, j'en conviens) crée sa propre contestation pour mieux la contrôler. L'adolescent occidental ressent, naturellement, un besoin de révolte et bien, on va s'occuper de lui et trouver de quoi le satisfaire, tout en faisant tourner la boutique. D'où un mouvement aussi ridicule que le Nu-metal complétement piloté par les majors.
Mais il existe des failles heureusement ...

Fabien a écrit le 04/02/2003 à 00h13.  Commentaire 472, Visiteur 6
J'ai trouvé plus parano que moi !
Déjà que pr moi ben laden st utilisé par le "systèm", Samuel va plus loin... ratm, et pkoi pas bob dylan aussi ???

Pof a écrit le 24/03/2003 à 13h07.  Commentaire 752, Visiteur 442
SAMUEL!!!!! Apparement c'est toi le pantin!!! Tu ne connais des Rage que leur nom, sache que je ne suis pas un fan de leru musique mais de leur actions. Et comme on me dit depuis toujours, quand on sais pas de quoi on parle........ on la ferme!!!!

Samuel a écrit le 24/03/2003 à 20h03.  Commentaire 756, Visiteur 294
Dans ma chronique, je ne parlais que du concert de RATM (donc de leur musique et de leur attitude scénique), montré dans le film comme l'Alternative Absolue au système politique traditionnel. Cela en dit long sur l'état pitoyable de la démocratie américaine aujourd'hui ...
Par ailleurs, j'ai le droit de penser (et d'écrire ici) que faire de RATM le symbole de la contre-culture, est bien triste et renforce mon sentiment très tiède à propos de ce film.

Guillaume a écrit le 06/04/2003 à 13h17.  Commentaire 836, Visiteur 494
Il me semble que l'utilisation de la musique comme "capteur ou mobilisateur politique" n'est qu'un élément parmis d'autres dans ce film; il me semble pas que le propos soit centré sur ça.
Ce qui m'a surpris en voyant ce film ce sont ces grands spectacles politique (ou grandes messes), entrecoupé de commentaires explicatifs ou analytique venant de sociologues.
L'ensemble est-il simpliste? sur la forme?et/ou sur le fond? il me semble néanmoins que l'on en apprend toujours plus en allant voir ces films: que ce soit sur des faits ou sur les rouages d'un système. Notament lorsque l'un des sociologue analyse le message politique de Busch: que ce dernier ne doit surtout pas avoir "un discour constructif"... Il me semble en effet que ce type d'animal politique parvienne pleinnement à imobiliser toute forme de pensée qui précisément serait constructive. C'est inquiétant pour notre avenir.
Je pense qu'un tel film ne prétends pas donner de réponse mais qu'il montre que certains réagissent à ces trafics politiques.
Le visage connu (donc passe-par-tout) de Seymour permet (peut-être de façon basique) d'approcher micro et caméra de cette Amérique profonde; A quoi ressemble-t-elle?

Samuel a écrit le 06/04/2003 à 21h09.  Commentaire 839, Visiteur 294
Oui, je persiste à trouver ce documentaire terriblement simpliste et inutile. C'est vraiment la démocratie américaine expliquée à cette génération MTV totalement dépolitisée, qui s'en fichera toujours autant de toute façon.
Je suis toujours un peu navré quand on me dit que toute manière, il vaut mieux une pauvre et courte explication à rien du tout. Et bien, non, il est préférable de lire la presse, des livres ou de regarder des documentaires de qualité plutôt que de se satisfaire de cette bouillie approximative, qui passe d'un problème à un autre en quelques minutes sans aller au fond.
Au moins chez Michael Moore, il y a un côté réquisitoire très argumenté, hyper-démonstratif, qui enfonce le clou. Je ne suis pas un grand fan de Moore mais il arrive à créer un vrai questionnement (avec des moyens simples et spectaculaires certes) tandis que "Last Party 2000" glisse, surfe, reste à la surface sans creuser et sans toucher.

Fabien a écrit le 11/04/2003 à 16h54.  Commentaire 866, Visiteur 6
Certes, Last Party 2000 est simpliste et ne vaut pas un Michael Moore...
Samuel, c'est pas en ayant un mepris aussi fort basé sur des préjugés généralisés que tu interessera qui que ce soit à la politique...
J'ai jamais vu quelque'un plus snob.

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