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Un film de Tim Burton
Pays d'origine Etats-Unis
Durée 2h
Sortie en France 22/08/2001

Avec
Leo Davidson (Mark Wahlberg)
Le général Thade (Tim Roth)
Ari (Helena Bonham-Carter)
Attar (Michael Clarke Duncan)
Daena (Estella Warren)
Limbo (Paul Giamatti)
Karubi (Kris Kristofferson)

Scénario William Broyles Jr, Lawrence Konner, Mark Rosenthal , d'après Pierre Boulle
Musique Danny Elfman
Production 20th Century-Fox / The Zanuck Company
Distribution UFD





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La Planète des Singes
(Planet of the Apes)
 
Déception
 

28/08/2001
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Quand on attend la Planète des Singes de Tim Burton comme l'événement de l'été 2001, que l'on garde du film de Schaffner un souvenir émerveillé quoique flou, et peut-être magnifié par la fin grandiose (osons le terme !) de l'original qui pour moi restera l'unique pour la période 60's-70's, on est sûrement déçu de voir que la Planète 2001 n'est qu'un film, un assez bon film certes, mais seulement un film.

Planète Burton ou Planète Hollywood ?
Les magazines ciné en ont parlé et reparlé, il s'agissait moins de faire un remake du "chef d'œuvre" de Schaffner que de réaliser une relecture du roman de Pierre Boulle. Qui, alors, serait mieux placé que Burton pour cette commande à haut risque ? L'artiste a derrière lui les succès commerciaux des très hollywoodiens et pourtant typiquement Burtoniens Batman (1 et 2) et Sleepy Hollow (entre autres Mars Attacks et Beetlejuice) et il n'y a aucun doute, pour les producteurs tout du moins, le réalisateur saura instaurer le climat nécessaire à un film grand spectacle de la mesure de la Planète des Singes. Seulement film à grand spectacle ne rime pas toujours (loin s'en faut) avec grand film.

Tout y est pourtant, du casting de stars au directeur photo en passant par le compositeur : Burton est entouré des plus reconnus. Comme d'habitude, il travaille avec Danny Elfman qui a déjà signé, pour notre plus grand ravissement, les BO de L'étrange Noël de Mister Jack, Mars Attacks, Sleepy Hollow, Edward au Mains d'Argent (entre autres). On ne s'en plaindra pas, la musique colle parfaitement à l'image du film. L'image, parlons-en, puisque, cocorico, c'est Philippe Rousselot, très international décidément notre frenchie, qui s'y est collé. Visuellement, c'est superbe, très métallique, quelque part un peu impressionnant, très esthétique. Très beau, pour la faire courte. Un peu froid émotionnellement parlant cela dit, très froid même, mais très tendance actuellement.

Le casting n’échappe pas non plus a cette caractéristique, néanmoins il est plutôt cohérent avec lui-même, et surtout avec les ambitions de la Fox : Mark Wahlberg, l'acteur qui monte (pour ne pas dire la star au sommet, ce qui semble être le cas depuis Les Rois du Désert et The Yards, à juste titre d'ailleurs), Tim Roth, la valeur sûre, Héléna Bonham Carter la solide atypique, Estella Warren la bimbo, Chris Kristofferson le parfum du passé, et pour le folklore Orson Welles en singe patriarche.

Triomphe sans fond.
Le générique impressionnant, la promesse tenue de livrer un spectacle grandiose ont suffi au public pour se ruer dans les salles. Mais pas pour aimer aveuglément. Car aussi « réussi » que soit le film visuellement, le fond est bien mince. Trop mince pour retenir l'attention, trop faible pour marquer nos esprits à la manière de la Planète de Schaffner.

Le scénario a été remanié de façon a faire de Léo Davidson un vrai héros hollywoodien, un faux égoïste qui veut quand même, au passage, sauver la Planète et réparer les injustices, mais plus encore rentrer sur Terre. C'est un fougueux capitaine de l'US Army qui pour retrouver son singe perdu dans l'espace (toute référence à un film serait purement fortuite, si si) n'hésite pas à effectuer un vol non autorisé et se retrouve sur une planète dominée par les singes. Mouais…

"It's disgusting the way we treat humans" ( C’est dégoûtant la manière que nous avons de traiter les humains) pense la Chimpanzé Ari (Héléna Bonham Carter) qui deviendra la plus fidèle alliée singe de notre héros à la recherche de sa planète. La critique sous-tendue de notre société exposee dans le film est intéressante, quoique noyée dans un effort visuel démesuré. Les jeux de lumières sont parfois superbes (Cf. le plan du campement devant Calima), l'ironie de Burton et son humour sont les bienvenus, mais ne font pas oublier les facilités, les incohérences et les concessions au système hollywoodien. Bon Dieu comment Estella Warren fait-elle pour être toujours maquillée et sa robe ultra sexy de bimbo aux découpes de grands couturiers était-elle nécessaire ????? NON !!!!!!!!!!!

Le résultat ? Un film relativement édulcoré. Schaffner avait mis en image, et de façon exceptionnelle a mon sens, une violence marquante, chez les singes en particulier bien sur, qui est d’une certaine manière l’empreinte si particulière du film, une bestialité extrême chez les primates et que l’on ne retrouve pas dans le remake, même si la mise en scène y est plus énergique, sinon dynamique.

Pour couronner le tout, la double fin est plus que décevante. Le Happy-end lié au héros invincible se devait donc d'être nuancé par un coup de théâtre grandiloquent que visiblement Burton a aimé. Trop théâtral (dans le mauvais sens du terme) à mon goût. Mais il est vrai, le final de l'original (encore lui) me colle trop aux baskets pour être tout à fait objective… Pourtant une fin tranchée aurait été plus intéressante (pas pour les suites en préparation, certes)…

Spectacle mais déception… Burton remplit à moitié son contrat avec le spectateur, peut-être un peu plus avec les producteurs, certes...



.::Sophie
   
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