Retour vers l'accueil
pub
 
 
 
 
arrondi gauche imprimer    Conseiller l\'article à un ami arrondi droit
 

 

 
 
voir les images
voir vos commentaires
onglet
 
Un film de Ang Lee
Pays d'origine Etats-Unis
Durée 2h20
Sortie en France 02/07/2003

Avec
Eric Bana (le docteur Bruce Banner)
Jennifer Connelly (Betty Ross)
Nick Nolte (David Banner)
Sam Elliott (le général Ross)

Scénario James Schamus, John Turman et Michael France
Musique Danny Elfman
Production Universal Pictures, Marvel Films, Valhalla Motion Pictures et Good Machine
Distribution United International Pictures (U.I.P.)





votez Chroni au Weborama
Votez Chroni !
hotspot

Cette oeuvre a été notée 3

Hulk
(The Hulk)
 
La bête humaine
 

08/07/2003
voir les images
Acheter le filmAchetez che Amazon.fr
Annoncée partout comme l’un des grands événements de l’été (et même de l’année) 2003, cette adaptation de « Hulk » ressemble-t-elle à quelque chose ? La réponse serait plutôt oui.
On craignait l’OGM cinématographique, l’informe blockbuster et on a affaire à un film de super-héros d’une honnête consistance, mené de main de maître par un Ang Lee plus virtuose que jamais. La grosse machine Marvel a ici accouché d’une monstruosité, qui frôle parfois l’absurde mais qui n’ennuie jamais et offre même quelques moments inattendus.

Œdipe au labo

La première partie du film est d’assez loin la plus intéressante car elle retarde l’inévitable transformation du héros tout en installant un vrai climat anxiogène. On sait bien sûr ce qui va advenir mais on est véritablement pris par ces histoires de transmutation génétique, qui annoncent la naissance de la bête en Bruce Banner. On plonge avec délectation au cœur des molécules et des vaisseaux sanguins, qui font de l’organisme humain un terrain de jeu idéal pour une multitude d’effets spéciaux convaincants.
La bluette sentimentale entre les deux « jeunes et jolis » chercheurs idéalistes n’est pas des plus passionnantes mais par contre, le mystère oedipien qui constitue le nœud central du film est bien rendu. Comment survivre avec un si lourd passé ? Comment réagir quand le refoulé explose ? Bruce Banner n’est-il finalement pas l’homme moderne dans toute sa banalité et toute sa splendeur ? Se croyant libre et démiurge grâce aux infinies possibilités de la techno-science, il ne peut se dépêtrer d’un multiple faisceau de frustrations et de peurs traumatiques. D’où vient-il ? Qu’a-t-il en lui ? On le sait bien mais on marche durant ce premier segment du film.
Mais le cahier des charges impose bien sûr que la bête ne tarde pas trop à pointer son nez à la première grosse colère venue. Les spectateurs ont payé leur billet pour voir du Hulk et comme le client est roi chez Universal et Marvel, ils vont être servis. Arrive alors une seconde partie, plus longue et plus convenue. On y voit donc la bestiole verte qui défend sa belle, dans une claire allusion au mythique King Kong, ou qui combat le conglomérat militaro-scientifique pour retrouver sa liberté. Les effets spéciaux sont là encore plutôt réussis et rendent l’impact visuel très impressionnant, voire parfois jubilatoire.
On ne dévoilera rien des divers retournements mais la fin, très politiquement correcte, annonce déjà une suite. Les affaires sont les affaires.

Pulsions ambiguës

Après un « Spider-Man » assez fade l’an dernier, Marvel remet donc le couvert pour une nouvelle version de comics, plus complexe et plus riche cette fois. « Spider-Man » pêchait par son côté (volontairement) ligne claire et candide et n’offrait que peu d’aspérités tandis que « Hulk » est beaucoup plus ambigu, par sa dimension névrosée et ambivalente. Bruce avoue aimer ce sentiment de puissance absolue, de dépossession de soi, qui amène la transformation de sa colère humaine en monstruosité terrifiante. Qui n’en a jamais rêvé ? La schizophrénie du bon docteur Jekill-Banner et du terrible mister Hyde-Hulk trouve ici un prolongement démesuré.
La mise en scène de Ang Lee frôle elle parfois la surchauffe mais demeure tout de même maîtrisée de bout en bout. Les transitions et les raccords entre les plans font l’objet d’un soin tout particulier, qui donnent une grande impression de fluidité. L’utilisation abondante du split screen s’avère être aussi une bonne idée, dans l’esprit ludique de la bande dessinée originale.
Bref, c’est loin d’être la pire machine hollywoodienne de l’année !


.::Samuel
   
imprimer | conseillez l'article à un ami|
Vos commentaires
Ajoutez votre commentaire

Gritche a écrit le 15/07/2003 à 11h22.  Commentaire 1691, Visiteur 26
"Après un « Spider-Man » assez fade l’an dernier, Marvel remet donc le couvert pour une nouvelle version de comics, plus complexe et plus riche cette fois."

spiderman a été fait/financé par columbia sony picture.
hulk a été fait par universal
marvel "met le couvert" tous les mois dans les bédé. les films c'est pas eux

le spiderman que j'ai vu ne doit pas etre le même. pas lisse, torturé, finement psychologique. un bon film tout en nuance. ciblé sur les adultes plus que sur les teenagers, ce qui explique sa finesse

ang lee est gentil mais son délire de complexe d'œdipe est à la limite du hors sujet, sans parler du fait que c'est une ficelle énorme pour dire que lui aussi il sait faire de la psychologie pour ados. heureux pour lui, désolé pour hulk

comparer hulk le film et spiderman le film tient du gag, surtout si c'est fait de manière si sommaire.

désolé pour la rudesse de ce commentaire mais l'article m'a énervé

Samuel a écrit le 15/07/2003 à 19h31.  Commentaire 1697, Visiteur 294
J'ai comparé "Hulk" et "Spider-Man" parce que les deux films sont sortis à pile un an d'intervalle, avec des énormes campagnes promo et une grosse attente du public, bien entretenu par divers moyens rusés. Ce sont d'ailleurs deux des plus fameux comics de Marvel, en France en tout cas.
D'où mon envie de les comparer car "Spider-Man" a bénéficié d'un très bon accueil critique et pas "Hulk". Je n'ai pas detesté "Spider-Man" mais je l'ai trouvé un peu plan-plan alors que "Hulk" a des côtés absurdes mais contient finalement plus d'aspérités, à mon avis. Voilà tout. Mais ces films sont bien les derniers sur lesquels j'ai envie de polémiquer. Ils n'en valent vraiment pas la peine ...

Gritche a écrit le 16/07/2003 à 09h58.  Commentaire 1702, Visiteur 26
ouaip...
faudrait creuser un peu parce qu'en deux lignes, l'analyse n'est pas fatale
en ce qui concerne les "aspérités", moi j'appellerai plutôt ça des grosses ficelles qui dépassent pour dire "hé les gars, vous avez vu comme il est bien complexe mon hulk, je me suis pas foutu de vous, j'ai fait de la psychologie et tout...".
un peu facile, je trouve
dans les films les plus fins, jamais on utilise ce genre de manœuvre. un peu de subtilité, que diable

Samuel a écrit le 16/07/2003 à 18h09.  Commentaire 1710, Visiteur 294
Entendons nous bien, je n'attends pas spécialement de finesse de "Spider-Man" ou "Hulk". Il y a tant d'autres films pour cela ... Mais j'ai simplement estimé que "Hulk" était un divertissement correct, qui m'a plu davantage que "Spider-Man". Point à la ligne. Mais dans mon échelle de valeur cinéphilique, on se situe très très loin des sommets.

Gritche a écrit le 17/07/2003 à 10h36.  Commentaire 1723, Visiteur 26
seulement tu commences l'article par "Annoncée partout comme l’un des grands événements de l’été (et même de l’année) 2003, cette adaptation de « Hulk » ressemble-t-elle à quelque chose ? La réponse serait plutôt oui."

j'en ai déduit que tu considères Hulk comme plutot un des grands événements de l'été (voir de l'année).
2003 est elle à ton échelle de valeur cinéphilique une année si pourrie ?

Samuel a écrit le 17/07/2003 à 20h35.  Commentaire 1735, Visiteur 294
Je ne retire pas un seul mot de ma phrase d'introduction.
On nous a vendu jusqu'à l'overdose depuis des semaines, que "Hulk" était un évenement à ne pas rater. Je me méfie comme de la peste de ce genre de campagne rouleau-compresseur qui cache souvent des films insignifiants. Je pose donc la question à la sortie de la séance : qu'en est-il vraiment ? grosse daube ou correct divertissement populaire ? Je réponds, pour ma part, que c'est un bon blockbuster, avec des passages ridicules (la bluette sentimentale par exemple) ou absurdes mais dans l'ensemble c'est un film qui m'a plutôt distrait et plu. Notamment cet aspect oedipien, recurrent dans le cinéma américain et qui, traité ici avec une démesure de moyens, prend un tour singulier.
Voilà, ce n'est pas un grand film mais je conseille plutôt d'aller le voir, largement autant que le "Spider-Man" de l'an dernier.

Pélerin a écrit le 19/07/2003 à 17h47.  Commentaire 1792, Visiteur 1015
Un film doit pouvoir tenir indépendemment du matériel original. Hors Hulk est un film qui passe à côté de la plaque. Je ne citerai qu'une scène.
Bruce Banner vient d'être enfermé sous très haute protection, sous terre, et au milieu du désert. Sa petite copine demande alors à son père, le général de la base militaire, de lui laisser parler. Alors on le ressort. Ils se balladent à l'air libre (petite scène de bluette et de souvenirs cruciaux qui ne remontent pourtant pas complètement à la mémoire). Et tout juste après, il est à nouveau enfermé sous terre, sous très très haute surveillance. Et elle ne pourra plus le voir. Alors qu'il n'a rien fait de pire qu'avant. Et je ne comprends pas pourquoi il a été autorisé en premier lieu à se promener à l'air libre alors qu'il est considéré comme extrêmement dangereux.
Trou scénaristique flagrant qui ne fait rien avancer (ces rêves et souvenirs ne nous dévoilent jamais rien, et n'aident donc pas le spectateur à mieux comprendre ce qui se passe - pire, ils ne font que se répéter, ce qui fini par laisser et même ennuyer).
Il y a dans ce film des incohérences scénaristiques grave. Toute personne qui lit au moins de temps à autres des scripts s'en rend compte. Il suffit aussi de voir sur quoi les mêmes scénaristes ont déjà bossé par le passé.
Ang Lee s'est reposé sur ses lauriers (ceux de Tigres et Dragons) et ses dollars.
Résultat, Hulk m'a donné envie de dormir.

Pélerin a écrit le 19/07/2003 à 17h55.  Commentaire 1793, Visiteur 1016
Une erreur s'est glissée quant à mon adresse e-mail pour mon commentaire précédent. Voilà la bonne, pour le cas où l'on voudrait me transmettre une remarque.

Samuel a écrit le 20/07/2003 à 00h50.  Commentaire 1801, Visiteur 294
Je ne pense pas que le scénario soit capital dans un film comme "Hulk". C'est un film qui joue plus sur un fort impact visuel, articulé autour de quelques idées principales. On n'y va pas trop, il me semble, pour voir un film écrit au cordeau et qui respecterait strictement des principes de vraisemblance.

Pélerin a écrit le 20/07/2003 à 10h09.  Commentaire 1803, Visiteur 1016
Salut Samuel,
Tu n'as pas tort, mais il faut tout de même une certaine vraisemblance. SInon, on se retrouve avec une histoire bâclée.
Terminator (le premier) entre dans la même catégorie. Le film tient plus à l'impact que provoquent certaines scènes qu'au scénario. Mais au moins, ils jouent le jeu en mettant en avant les lacunes de leur scénario en se posant ouvertement la question qu'ils n'ont eux-même pas réussi à solutionner : à savoir, comment se peut-il que John Connor ait envoyé son propre père dans le passé ? (incohérence temporelle)
Ce n'est, à la base, que du divertissement mais au moins ils jouent avec leurs propres erreurs (et ils sont honnêtes).
Quant à Spiderman, on peut le critiquer autant qu'on voudra, il s'agira toujours de l'histoire d'un adolescent qui apprend à s'affirmer et qui devient un homme. Alors que Hulk, j'ai beau me demander, je ne sais toujours pas ce que c'est.
C'est un film de quoi et sur quoi ? Je n'arrive toujours pas à le savoir. Je n'ai pas l'impression que Bruce Bana cherche à y faire quoi que ce soit de valable? Il est simplement là, mou, et en tant que spectateur on attend Hulk parce que Bruce est ennuyeux. Et je ne comprends pas plus le personnage du père.
Alors, oui, des effets spéciaux c'est bien, mais si l'histoire ne tient pas du tout la route, autant nous faire une bande annonce ou un making of de deux heures.
Pour ma part, je suis déçu. Cela doit se sentir dans ces quelques lignes.


Samuel a écrit le 20/07/2003 à 16h13.  Commentaire 1807, Visiteur 294
La grande différence entre "Spider-Man" et "Hulk" tient dans le processus de transformation des deux personnages. Dans le premier, il s'agit effectivement de la découverte de son corps par un adolescent, qui utilise ses pouvoirs pour la défense du Bien contre le Mal. "Hulk" m'intéresse davantage dans la mesure où la transformation est subie, non contrôlée car résultante des émotions et notamment de la colère.
C'est du coup plus ambigu et plus complexe. Hulk défend son amie mais menace la sécurité du pays par ses accès de fureur. Son visage colérique tout comme sa violence sont ambivalentes, par delà le Bien et le Mal.
La fin dans la jungle, semble nous dire que le héros désormais maîtrise ses pouvoirs et s'en sert positivement. C'est maladroit et sert surtout à annoncer une suite. Le film aurait été plus fort en se terminant par le plan sur Bruce dans l'eau après l'explosion.

Gritche a écrit le 21/07/2003 à 02h08.  Commentaire 1809, Visiteur 26
quelque soit le niveau des effets spéciaux employés, le spectateur garde le droit de juger si il le veut de la qualité du scénario ainsi que celle du jeu des acteurs.

samuel si hulk t'intésse, je te conseille de lire les bds, c'est mieux

Rabah a écrit le 20/10/2003 à 05h17.  Commentaire 3110, Visiteur 1394
L'histoire m'a décu. Je pensais que DAVID BANNER (NICK NOLTE) était le 1er HULK, car BILL BIXBY dans l'incroyable s'appellait DAVID BANNER, je pensais que la confrontation finale opposerait un hulk père et un hulk fils. J'espère que ANG LEE rattrapera cette erreur.

Ajoutez votre commentaire

   
©Chroniscope : 2000-2024
Conception/design : Jean Bernard | Programmation PHP/Mysql : Fabien Marry | Articles : Sophie | Martin | Anne | Sébastien | Jean | Fabien | Oli | Dan | Samuel | Virae | Antoine
Les avis exprimés sur le site n'engagent que leur(s) auteur(s) | Mentions légales

Valid HTML 4.01! Valid CSS! Level A conformance icon, 
          W3C-WAI Web Content Accessibility Guidelines 1.0
Hit Parade Positionnement et Statistiques Gratuites