Retour vers l'accueil
pub
 
 
 
 
arrondi gauche imprimer    Conseiller l\'article à un ami arrondi droit
 

 

 
 
voir les images
voir vos commentaires
onglet
 
Un film de Ken Loach
Pays d'origine GB
Durée 1h43
Sortie en France 14/07/2004

Avec
Atta Yaqub (Casim Khan)
Eva Birthistle (Roisin Hanlon)
Shabana Bakhsh (Tahara Khan)
Shamshad Akhtar (Sadia Khan)

Scénario Paul Laverty
Production Sixteen Films
Distribution Diaphana Distribution





votez Chroni au Weborama
Votez Chroni !
hotspot

Cette oeuvre a été notée 5

Just a kiss
 
Le musulman et l'Irlandaise
 

07/08/2004
voir les images
L'histoire

Ken Loach revisite un sujet déjà abordé dans pas mal de films, « Head-on » notamment que je n’ai pas encore vu, ou bien le cultissime « Jungle Fever » de Spike Lee, qui évoquent les difficultés du couple mixte. Dans ce film les misères que l’on fait aux protagonistes sont autant dues au regard des autres et aux préjugés, qu’à l’attachement à des valeurs culturelles et familiales et le chantage affectif qui peut en découler. Le réalisateur met alors en scène la douloureuse et merveilleuse histoire d’amour entre Casim, un fils d’immigrant pakistanais musulman, et Roisin une irlandaise, prof de musique dans une école catho, et le tout sur toile de fond écossaise à Glasgow.

Tradition et modernite

Tout commence par la sœur de Casim, Tahara, qui se fait insulter une fois de trop à l’école et qui course des types tandis que son frère lui court après pour la retenir. Ils atterrissent dans le bureau de la prof de musique, et hop ! Et qu’il est beau, et qu’elle est belle en plus ! On imagine tout de suite le truc… Ken Loach nous pond des ficelles scénaristiques grosses comme ça, mais avec ce soucis qu’il a de peindre des caractères bien trempés et de plonger ses personnages dans des mélasses dont ils ne se sortiront qu’en luttant de toute leur force. Tahara qui tente de s’émanciper, tandis que son autre sœur accepte le prétendant que ses parents lui soumettent traditionnellement.

Souffrance

Casim et Roisin vivent donc cette histoire avec la souffrance que cela engendre chez Casim qui doit décevoir les siens et leurs espérances pour vivre « égoïstement » selon ses émotions et son arbitre. Ce qui est drôle c’est qu’on a d’abord l’impression que c’est le pakistanais qui souffre de la dureté de la tradition (même si on comprend que c’est aussi ce pilier communautaire qui a permis au père de survivre) et de tous les préjugés, et aussi des pressions qui le poussent à se marier avec une fille choisie par ses parents. Mais Roisin est vite rattrapée par un obscurantisme catho bien occidental et tristement concret.

Ken Loach pur jus

Le tout est orchestré avec une grande maîtrise du récit de Loach. On rentre très facilement dans l’histoire et les personnages, on est alors rapidement suspendu à la narration. On reconnaît aussi bien Ken Loach dans les personnages secondaires, et j’ai vraiment été touché par le véritable héros de ce film qu’est Tahara, la jeune sœur de Casim. Elle n’est pas la figure de proue du film alors que c’est elle qui prend les risques, c’est elle qui a les couilles de vouloir assumer à la fois ses origines et sa vie actuelle. Casim, lui, est un homme, et si Loach montre quelque chose, c’est à quel point c’est plus facile pour lui que pour sa sœur. D’ailleurs quand Casim rencontre Tahara un soir dans un club, il la vire et la somme de rentrer à la maison « où elle devrait être, où est sa place ».
Et cette dernière, en second plan, en filigrane de l’intrigue, comprend la situation, aide son frère et surtout lutte pour sa propre libération. Elle souffre pourtant du mal qu’elle va faire à ses parents, mais en tant que femme musulmane et anglaise d’origine pakistanaise, elle veut continuer ses études, choisir son métier et sa vie. Tout cela ressemble finalement à la version tragique de « Joue la comme Beckam ».

Finesse

Malgré tout ce n’est pas un film triste ou misérabiliste, c’est au contraire un film qui montre comme l’intégration n’est pas une mince affaire, et comme on a pas fini d’entendre parler de ce racisme « ordinaire ». Tout cela avec la finesse et la force qui font le talent immense de Loach.


.::Matoo
   
imprimer | conseillez l'article à un ami|
Vos commentaires
Ajoutez votre commentaire

CHRIS a écrit le 19/09/2004 à 18h04.  Commentaire 8297, Visiteur 3033
Allez voir ce film, c'est plus que joli: c'est beau, c'est vrai ,c'est tendre, c'est généreux. Vous en sortirez avec un sourire doux et un oeil plus éclairé et tolérant sur ce monde de brutes.

Casimiri a écrit le 30/09/2004 à 15h49.  Commentaire 8410, Visiteur 3062
ce film a le merite d'etre beau de verite et de simplicite. C'est l'amour version moderne avec des personnages beaux, realistes et contant les difficultes du couple mixte au quotidien. On rentre tres facilememt dans le film qui nous transporte du debut a la fin et on en ressort un peu different... Vraiment super a voir o:-)

Didi a écrit le 10/10/2004 à 10h17.  Commentaire 8512, Visiteur 3092
Un film assez prenant mais qui, ce étant dit ne fait pas l'éloge de la religion.
A voir.

Ajoutez votre commentaire

   
©Chroniscope : 2000-2024
Conception/design : Jean Bernard | Programmation PHP/Mysql : Fabien Marry | Articles : Sophie | Martin | Anne | Sébastien | Jean | Fabien | Oli | Dan | Samuel | Virae | Antoine
Les avis exprimés sur le site n'engagent que leur(s) auteur(s) | Mentions légales

Valid HTML 4.01! Valid CSS! Level A conformance icon, 
          W3C-WAI Web Content Accessibility Guidelines 1.0
Hit Parade Positionnement et Statistiques Gratuites