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En Corée du Sud, en 1979, le président Park est assassinée par le chef des Renseignements. Ce dernier avait monté ce complot afin de lutter contre le régime quasi-dictatorial, antidémocratique en tout cas, qui régnait alors. Im Sang-Soo s'inspire très directement de cette affaire, mais au lieu d'en faire un documentaire, fictionnalise l'histoire, en créant des personnages, en imaginant ce qui aurait pu s'être passé s'il avait été témoin.
Un travail de création à partir d'un fait réel
Cette façon de faire permet au cinéaste de faire son travail de création, sans simplement être chargé d'une reconstitution. On trouvera alors un président brutal et en manque d'amour, un secrétaire obséquieux, un aréopage d'officiels serviles et prompts à la surenchère, et un chef des Renseignements dont l'idéal est, comme tous les idéaux, mi-naïf mi-arrogant. Une prise de liberté avec les personnages pour créer des profils psychologiques et ainsi transmettre le point de vue du cinéaste, donc.
Façon de faire originale, mais un rythme qui traine sur la fin
Cette façon de faire est originale, certes. Mais elle est desservie par un rythme qui fatigue à la fin, et l'attente d'une précision continue des profils psychologiques s'en trouve déçue. A la fin, retour de plain-pied dans le documentaire, comme si le film n'avait pas réussi à s'imposer jusqu'au bout. Un peu dommage, ça donne une fin fourre-tout quand les trois-quarts du film étaient bien plus convaincants.
Mention spéciale à Kwon Byunggil
Il joue le secrétaire du président, dont le jeu sert très bien le portrait qu'en fait le scénario.
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