Bon coup marketing de David LaChapelle.

"T'as vu la dernière pub pour le magasin de t-shirts? C'est David LaChapelle qui l'a tournée! Mais si, tu sais qui c'est, c'est le gars qui a fait Rize!"

"T'as vu Rize, le dernier film de David LaChapelle? Mais si, tu sais qui c'est, c'est le gars qui a fait la pub pour le magasin de t-shirts!"

Comme ça, tout le monde sait qui est David LaChapelle. Il est maintenant connu pour être célèbre (un célébutant?). Donc inutile de le présenter, passons au film.

Alors la notice précise ce que film retrace la naissance du Krumping, une danse urbaine de L.A. Perso, c'est pas tout à fait ce que j'ai compris, mais le service marketing de David LaChapelle a l'air tellement au point qu'on dira que c'est moi qui n'ai rien compris au film. Mais bon, faisons semblant de n'avoir pas lu leur communiqué.

Ce documentaire présente un mouvement né après le cauchemar des émeutes raciales de Los Angeles, grâce à la bonne volonté de Tommy le Clown: un gars qui prêche l'alacrité grâce à la danse de rue et avec un déguisement de clown. Après avoir fait des émules dans son voisinage, il se retrouve avec une troupe d'artistes ados ou dans la vingtaine qui viennent vers les gens et animent le quartier de façon positive, pour changer de la noirceur des gangs. Il y a ceux qui le suivront (les Clowns) et ceux qui feront comme lui, mais lanceront eux le krump, une danse qui bouge très vite, un peu violente au premier abord, et qui rappelle les danses tribales d'Afrique noire. Deuxième mouvement, donc compétition. Pas vraiment méchante, mais tough quand même. C'est pas pour les chochottes.

Un document qui montre qu'un message optimiste peut sortir de ces ghettos

Pas mal, et plutôt intéressant, un docu qui montre qu'un message optimiste peut sortir de ces ghettos, que les jeunes du coin peuvent prendre les choses en main et se bouger. Pas mal de bons sentiments, donc. Le quartier, sa vie, sa jeunesse, ses vieux, ses histoires d'âmes repêchées, l'aide de Dieu. C'est beau. Mais à moi il me faut un peu plus quand on fait un docu: montrer d'autres plans. Comment font ces jeunes pour se débrouiller financièrement? Ce phénomène a l'air très répandu dans ce quartier, qu'en pensent les extérieurs? J'aurais bien voulu savoir. Au lieu de subir des clips musicaux un peu trop longs quand même (ou alors c'est pour un public visé dont je ne fais pas partie).

Je ne me suis pas vraiment ennuyé

Sauf lors des n-ièmes danses. Mais je reste un peu sur ma faim, j'ai vu mieux. Un peu comme une pub de magasins de fringues qui n'en finirait pas alors qu'elle est plutôt plaisante au début, et pour laquelle on a l'impression que le réalisateur à un moment ne sait plus où avancer.