Alors que les révolutionnaires sont aux portes de son château et voyant sa fin arriver, un noble, à la lueur des bougies, écrit dans son journal intime un épisode marquant de ses jeunes années, l'histoire de la bête du Gévaudan.

Méchante bêbête...

En 1766, une bête mystérieuse hante la région du Gévaudan, dévorant femmes et enfants, terrorisant les populations, destabilisant le pouvoir royal.
Ne pouvant plus supporter une telle terreur, le frivole roi Louis XV envoie son meilleur naturaliste sur place pour analyser, capturer la bête et la lui ramener empaillée à Versailles ( Mais que fait Brigide Bardot ? ;o) ).
Grégoire de Fronsac, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est accompagné par son frère de sang, un indien qui peut voir ce que l'on ne voit pas, qui peut sentir ce que l'on ne sent pas, percevoir ce que l'on ne perçoit pas. Désolé ce n'est pas un sorcier ou un voyant extra-lucide, juste un homme qui sait observer.

Une histoire mêlant légende, mythe et réalité, servie par une réalisation hors pair. Oubliez les trucages à deux francs six sous des habituelles productions françaises, nous avons affaire, si ce n'est à du grand art, au moins à un maniement des effets sonores et visuels contribuant fortement à l'ambiance. Lorsqu'un personnage souffre, vous souffrez pour lui. Certes, vous ne voyez pas par ses yeux mais vous pouvez parfois percevoir comme lui. Par exemple, dans une situation de grand danger, le cerveau permet de voir la situation au ralenti pour permettre de réagir… ou de ne pas réagir. Dans le Pacte des Loups l'expression "voir la mort en face" prend tout son sens. De même que les mots "craquements d'os".

Oh ! Z'ai cru voir un gros minet

Trucages convenables, histoire sympathique, réalisation hors pair… et les acteurs ? Parce que c'est quand même important dans un film…
Aaaaahhh mais oui le jeune, je suis d'accord avec toi. Il n'y a rien à dire de mal. Les acteurs sont vraiment bons, on regrette juste que certains rôles n'aient pas été plus fouillés, plus travaillés plus complets. Mais, dans ce cas, le film aurait frôlé les 3 heures. Soyons sérieux deux minutes… Samuel le Bihan colle très bien au libertin Grégoire de Fronsac, Jean Yanne est grincheusement égal à lui même et ce cher Vincent Cassel ( que vous pouvez retrouvez aussi dans "Doberman") maîtrise son rôle. Je n'aime pas dire que des compliments. Non, sérieusement, quand quelqu'un ne met pas au grand jour des points négatifs, c'est qu'il a été payé.
Rassurez-vous, le chèque du distributeur était assez sympathique…

Blague mise à part on peut se demander parfois si le réalisateur n'a pas un peu forcé sur les effets surrounds et autres effets visuels. Les ralentis et autres décompositions d'actions à la matrix (quoique) sont peut-être un peu trop nombreux mais ils servent le film et contribuent pleinement à l'ambiance du film.

Ce film est-il génial ?

Le verdict de la bête

Non, la réponse peut surprendre mais non ce film n'est pas génial. Il est très bien c'est évident, mais il n'est pas génial. Disons qu'il manque un petit quelque chose, un je ne sais quoi. Le verdict est néanmoins sans appel c'est un film à aller voir pour peu que vous aimiez les grandes productions "holywoodiennes".
Si nos producteurs sortaient un peu plus de films de ce type, nul doute que notre cinéma national ne s'en porterait que mieux, et oui, le pacte des loups est un film français, mais ceci est un autre problème et mériterait un débat.

Le jeune, tu peux dépenser 50 balles sans crainte.