imprimer | conseillez l'article à un ami|Vos commentairesAjoutez votre commentaireFabien a écrit le 23/02/2004 à 22h30. Commentaire 4639, Visiteur 2096
Le vrai problème du régimes des intermittents est connu par tous depuis de années : les grandes boîtes d'audiovisuel (aux premier rang desquelles l'audisovisuel publique) utilisent des intermittents au lieu de leur proposer un CDI parce que cela leur revient moins cher.
Et rien n'est fait dans cette pseudo réforme pour lutter contre ça.
Qt à la loi Perben 2, nul doute c'est une belle saloperie à la PATRIOT act, mais les avocats sont bien mieux placés pour protester... ce qu'ils ont d'ailleurs fait...
Gritche a écrit le 25/02/2004 à 10h12. Commentaire 4657, Visiteur 26
ça fait 3 ans qu'ils ralent, pour si peu d'avancées. Les grands groupes audiovisuels (public et PRIVÉS) abusent de ce status. cela arrange une minorité au détriment de la majorité.
Forcément quand ils ralent plus fort pour se faire entendre, y en a toujours qui prennent ça pour un abus
mes raleurs préferrés c'est les chercheurs. trois communiqués de presse, deux manifs et plus rien. une protestation discrète qui est déja tombée dans les oubliettes
Gritche a écrit le 26/02/2004 à 15h15. Commentaire 4690, Visiteur 26
Télévision : Jean-Jacques Aillagon a passé la pire soirée de sa carrière
LE MONDE | 23.02.04 | 13h03
Les intermittents ont été les vraies vedettes du spectacle organisé samedi soir au Châtelet pour la 29e nuit des Césars. Canal+ retransmettait la cérémonie, mais le meilleur se passait à l'extérieur et dans le public. Et c'était plutôt sauvage. Les intermittents avaient décidé de se payer Jean-Jacques Aillagon. Cela fait des mois qu'ils veulent régler son compte au ministre de la culture qui a cassé leur statut. Véritable anguille, ce dernier leur avait toujours échappé jusqu'ici. Ils l'attendaient avec quelques arguments, des bobines de film notamment, frappants. Mais surtout, au Châtelet, face au cinéma français rassemblé, acteurs, réalisateurs, accessoiristes, scénaristes et producteurs mêlés, le ministre était piégé. Assis, il devait écouter.
L'auteur de ces lignes n'a rien contre Aillagon, ancien professeur d'histoire et de géographie aux lycées d'Egletons et de Tulle, en Corrèze, séduit par la droite en général et Jacques Chirac en particulier et qui intellectuellement se situe sans difficulté, et même aisément, au-dessus de la moyenne du gouvernement Raffarin. Bref, c'est tout sauf un imbécile ou un médiocre. Seulement voilà, il y a quelques réalités têtues, en politique, même dans le domaine de la culture qu'on prétend évanescent.
Ce Rastignac postmoderne, ce ministre ambitieux et raffiné, a été chargé d'opérer, dans le milieu du spectacle, une réforme dure et cruelle. En conséquence, il a passé, samedi soir au Châtelet, la pire soirée de sa carrière.
On ne pleurera pas sur son sort. Il l'a voulu, ce George Dandin de la culture, qui croyait qu'on pouvait casser une profession et se faire applaudir par les cocus. Les cocus, magnifiques, lui ont rendu la monnaie de sa pièce. Ce sont des professionnels.
Les caméras de Canal+ n'ont pas montré, et c'est dommage, la tête du ministre lorsque Agnès Jaoui, comédienne et réalisatrice, trois Césars à son actif, a longuement dénoncé la fin de l'exception culturelle française inscrite dans la réforme du statut des intermittents du spectacle. C'était net et sans appel. Elle a été follement applaudie.
On aura rarement vu un ministre se faire ainsi rejeter, publiquement, par la quasi-totalité de la profession dont il a la charge. Luc Ferry, peut-être ? Le cinéma français acclamait, debout, Agnès Jaoui vilipendant la politique culturelle d'Aillagon, et donc de Chirac, si ce dernier en a une.
dominique dhombres
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 24.02.04
Théo a écrit le 27/02/2004 à 00h28. Commentaire 4699, Visiteur 1997
Je ne sais pas ce que certains veulent dire par raleur... Mais ce qui se passe pour les intermittents et la recherche (et tellement d'autres choses) sont extrêmement graves.
Parler de "raleurs" est vraiment déplacé...
J'espère qu'ils continueront leurs luttes et qu'elles aboutiront, car le monde que l'on nous prépare ne doit jamais voir le jour...
Théo
Oli a écrit le 27/02/2004 à 18h37. Commentaire 4710, Visiteur 22
"extrêmement grave"
Mettre sur le même plan le financement à des conditions un peu plus strictes des intermittents - tout en conservant leur régime spécial de cotisation, et pas celui du privé qui est carrément plus hard -, et des baisses de budget de 33% pour la recherche, déjà, c'est pas très honnête...
Et dire des intermittents que la situation est "extrêmement grave", c'est prendre le risque de fatiguer les électeurs avec des cris d'orfraie, meilleure façon qui soit de faciliter le boulot du MEDEF ensuite. Donc demi-mesure et justesse des arguments valent bien mieux qu'esclandre et confusion des arguments. A mon avis.
Théo a écrit le 11/03/2004 à 19h48. Commentaire 4928, Visiteur 2200
Je pense en effet que mettre la culture et la santé au même niveau n'est pas si déplacé.
Ensuite, pour tirer de tels conclusions, il faut peut-être creuser plus loin que ce qu'il s'est passé aux oscars, et essayer de comprendre la réforme.
Ensuite, pour les chercheurs, les "râleur", car il auraient disparus... et bien ils ont symboliquement démissionés... et continu, c'est pas parce que les médias ne parlent plus d'un truc, qu'il n'y a plus rien...
Mais bon, tu as sans doute raison, les intermittents n'ont rien compris et font la grève pour igoler...
Quand aux électeurs, c'est pas forcément sympa de les prendres pour des moutons abrutis...
Enfin, tu as aussi sans doute raison, ceux qui sont dans la merde feraient mieux de se taire, pour pas fatiguer les électeurs...
Théo
Oli a écrit le 12/03/2004 à 09h49. Commentaire 4931, Visiteur 22
Tu ne conçois donc le monde et les relations entre les gens qu'en blanc ou noir? Medef ou gentil?
Quand je dis que la demi-mesure manque au débat...
Zazounette a écrit le 12/03/2004 à 13h56. Commentaire 4943, Visiteur 2204
ce qui se passe pour les vacataires employés de Mairie est moins terrible que ce qui concerne le statut des intermittents depuis la dernière loi,MAIS,là encore les Mairies sont intouchables et ne respectent pas les lois du travail et meme l'inspection du travail ne peut rien faire.Je suis vacataire dans une Mairie depuis 1997 en tant que assistant d'enseignement artistique(prof de danse diplomé d'Etat) avec le statut de vacataire.Je n'ai pas de droit au chomage dans les périodes non travaillées et mon employeur refuse une eventuelle titularisation.Par contre les petites structures associatives assument pleinement leur role avec des CDI.Marre du Medef vers lequel le Maire lui meme me renvoie.Pourquoi les Mairies ne pourraient créer des CDI pour des enseignants artistiques qui ont la charge de moins de 20H de cours par semaine?
Théo a écrit le 02/04/2004 à 11h55. Commentaire 5917, Visiteur 1997
... Même Chirac a bien vu que cette réforme était injuste...
Et non, tout n'est pas une question de blanc est noir, mais ce n'est pas une raison pour vouloir tout mettre en gris...
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