Y a des Noël comme ça où l'on arrive pas trop à sourire, où le moral flanche, où l'on se sent triste...
Non, en fait, plus j'y pense, plus Noël n'est pas une fête comme les autres. J'ignore même si l'emploie du terme « fête » peut encore se concevoir.

Pas plus que d'habitude...

Regardez autour de vous : les autres ne sourient pas plus que d'habitude. Ils gronchonnent davantage en découvrant des files toujours plus longues devant les boutiques, s'énervent, s'insultent même en s'engoufrant dans les vagues et les tourments contradictoires de cette marée humaine, dense, humide, prête à tout pour ne pas rater cette apothéose annuelle de la consommation et des retrouvailles convenues. Ils réussiront leur repas et passeront leur quart d'heure de gentillesse en famille. Se parleront-ils encore demain ?

J'ai l'air aigri. Je le sais. Peut-être avez-vous raison... Ce qui m'interpelle pourtant ce n'est pas tant ces individus qui se retrouvent le temps d'un repas que le décalage entre « l'esprit de Noel » et le comportement de ces milliers d'ombres.
Si une fois dans l'année chacun pouvait esquisser un sourire, un bonjour, un au-revoir. Si un jour parmi les 365 qui composent nos années l'autre pouvait considérer son prochain, se rendre compte qu'il n'est pas tout seul alors ce jour devrait être celui qui précède le réveillon.

Et pourtant, je l'aime

A part cela, j'adore Noël. Oui, cette fête réchauffe mon coeur. Je retrouve mes amis mais d'un un esprit festif plus fort qu'à l'accoutumé. J'appelle mes parents et leur souhaite un bon Noël.
Pour moi Noël interpèle par ces normes, rend encore plus seul les personnes seules, rapproche le temps d'un soir des bouts de famille qui n'ont plus forcément grand chose à se dire mais surtout, rassemble dans la même pièce des millions de groupe d'individus qui savent très bien que l'autre existe le reste du temps.
Pour eux, l'esprit de Noël existe, au moins dans leur coeur.
Souriez ;o)