Gladiator
 
Scott rend la vie au péplum
 

02/11/2001
Le Général Maximus a mené la Rome de Marc-Aurèle à ses plus grandes victoires. Dévoué à son Empereur, courageux, meneur d'hommes, il n'aspire pourtant qu'à une chose : rentrer chez lui retrouver femme et enfant. Marc Aurèle, qui refuse de voir son peuple tomber entre les mains de son fils le perfide Commode, a cependant d'autre projets pour cet homme qu'il considère comme son propre fils : rendre l'Empire romain à son peuple et à la République.
Mais il meurt des mains de Commode avant d'avoir pu léguer l'Empire à Maximus et le nouvel Empereur ordonne que ce dernier soit exécuté.

Scott, Crowe et l'arène

C'est le grand retour du péplum sur grand écran : le général devenu esclave, l'esclave devenu gladiateur, le gladiateur qui défia l'Empire.

Russel Crowe/Maximus caresse de la main (et de l'imagination) les blés d'un champ, bercé par une musique douce et quasimment poétique. Il ne nous en fait pas plus pour être dans le film...

La bataille contre les germains, qui suit ce prélude, est une très belle ouverture sur le reste du film, dominé principalement par une image superbe, une direction d'acteurs impeccable et une musique sur mesure.
Il faut dire que le compositeur n'est pas le premier venu : c'est Hans Zimmer, qui a signé entre autres la très belle BO de La Ligne Rouge (Terrence Malick), et qui a sollicité la voix et l'aide (très très précieuse) de Lisa Gerrard (de Dead can dance). C'est étrange comme chaque morceau colle au film, lui correspond presque amoureusement; un bonheur. Le seul bémol qu'on pourrait émettre est lié à la faiblesse, parfois, des dialogues.

Bien-sûr, les puristes et les historiens auront remarqué quelquesanachronismes, quelques incohérences au niveau du scénario, pourtant, comme c'est souvent le cas avec Scott, ce n'est pas le réalisme qui prime, ce n'est même pas une volonté farouche du réalisateur. Tant mieux. D'autant plus que Gladiator est une occasion (rare) de découvrir une Rome telle que nous ne la verrons jamais. Rome, et son arène.

Du pain et des jeux

Scott filme l'arène avec pas mal de panache. On retrouve le contre-jour qui lui tient tant à coeur. Par ailleurs, les plans présentant le Colysée sont impressionants, furtifs, certes, mais impressionants.

Pour sa part, Russel Crowe impressionne de même : loin de correspondre aux critères holliwoodiens, l'australien interprète avec beaucoup de conviction le général/esclave/gladiateur/héros et accède avec ce film à son statut de star...

Un très bon film, très marqué par la patte de Ridley Scott, qui vaut en particulier pour sa photo somptueuse et sa très belle musique.



La vision du dvd, qui permet d'apprécier le Gladiator à sa propre valeur, si pour une quelconque raison le grand écran ne vous en a pas donné l'occasion.
2 dvd en fait : le film et un dvd supplémentaire de bonus particulièrement intéressants avec entre autres 1/2 heure de making of, les 12 scènes coupées (commentées par Scott !!!), une interview de Hans Zimmer sur la genèse de la musique...
.::Sophie
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