Un film de Stanley Kubrick
Pays d'origine GB / Russi
Durée 1h33
Sortie en France 1964
Sortie Mondiale
1964

Avec
Peter Selles (Capitaine Lionel Mandrake)
Peter Selles (President US Merkin Muffley)
Peter Selles (Dr Folamour)
George C. Scott (General Turgidson-Buck)
Sterling Hayden (Jack D. Ripper)
Peter Bull (I) (Ambassadeur Alexi de Sadesky)
Tracy Reed (Secrétaire de)

Scénario Stanley Kubrick

Le DVD
Zone2
Pistes Son
Français
Anglais
Sous-titres
Français
Anglais

Sur le Web
À voir :
Skubrick

Adapté du roman de:
Peter George



 

Dr Folamour
(Dr Strangelove : how I learned to stop worryng and love the Bomb)
 
Vers le conflit nucléaire !
 

25/12/2002
L'histoire...

En pleine guerre froide, convaincu qu'un complot ourdi par les Soviétiques vise à épuiser la « pureté des fluides » de sa belle nation, le brigadier général Jack Ripper décide de lancer de son propre-chef une offensive nucléaire contre la puissance communiste car il estime par ailleurs, en parodiant Clémenceau, que « la guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée aux hommes politiques »... Le pentagone est désemparé, l'engrenage infernale s'amorce...

... et autour

Certains films ne se démodent pas ou reviennent tristement sur le devant de la scène. La paranoïa américaine poussant tout droit le Monde dans la guerre, la nouvelle doctrine du pentagone exprimant sa volonté d'utiliser l'arme nucléaire contre les terroristes ne peut que nous évoquer ces années sombres de la guerre froide lorsqu'en 1962, suite à des photographies aériennes, s'enclencha la plus grave crise nucléaire de notre histoire : la crise des missiles de Cuba plongeant le monde dans la terreur.

En 1964 dans le Docteur Folamour, inspiré d'un roman de Peter George intitulé « Red Alert : two hours to doom », Stanley Kubrick tourna en dérision les risques nucléaires et la paranoïa excessive des deux camps.

Pas de doute, c'est du Kubrick

L’œuvre s'ouvre sur un balais « sexuel » d'un avion ravitaillé en vol du plus bel effet ! Le général Ripper se tourmente pour la qualité de ses « fluides ». La thématique sexuelle kubrickienne se retrouve dans cette parodie de la paronomase nucléaire.
De même que son obsession de la marche perpétuelle de l'évolution et de la destruction puis du renouveau. Le docteur Folamour suit le cycle qui mène à la confrontation nucléaire, 2001 suivait l'humanité de ses débuts à son renouveau, Orange Mécanique reprenait cette thématique sur ce délinquant qui renaissait sous son jour premier.

Vérités et humour

Mais revenons à nos « bombes ». Sieur Stanley pointe ici les dangers d'une paranoïa réciproque dans des camps opposés, les risques des procédures administratives pour lutter contre les infiltrations, les failles des tests « infaillibles » de l'US Army qui conduit à ne plus distinguer le vrai de faux.
Il s'amuse aussi de la stupidité de la course à l'armement, expose le rôle éminent des scientifiques nazi dans la supériorité américaine dans ces courses folles de l'armement ou de l'espace et tourne en ridicule l'appétit sexuel et les mentalités américaines remerciant Dieu à tout crin.

Ajoutons la triple performance de Peter Sellers qui laisse sans voix : sa crédibilité est aussi forte dans le rôle du dr Folamour, du président Merkin Muffey ou encore du capitaine anglais Lionel Mandrake.
Enfin, Sterling Hayden incarne le General D Ripper avec des propos et un physique qui n'est pas sans rappeler celui d'un faucon simplet défaillant bien actuel : George W Bush.

Un film passionnant et drôle, à voir !

.::Jean
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