Un film de Wayne Wang
Pays d'origine Etats-Unis
Durée 1h27
Sortie en France 25/07/2001

Avec
Florence (Molly Parker)
Kerry (Carla Gugino)
Richard Longman (Peter Sarsgaard)
Brian Pivano (Balthazar Getty)

Scénario Wayne Wang, Miranda july, Paul Auster, Siri Hustvedt
Musique Six Degrees
Production Redeemanble Features
Distribution Mars Films




 

Le Centre du Monde
(The Center of the World)
 
 

22/08/2001
Richard est millionnaire, Florence strip-teaseuse. Tous 2 sont liés par un singulier contrat : il vont passer 3 nuits ensemble à Las Vegas et suivre 3 règles : pas de sentiments, pas de baiser sur la bouche, pas de pénétration.

Pour 10 000 $ de plus…
Sexe, réalité et emprise du monde virtuel sur notre conception du monde, les thèmes abordés par ce film sont tout ce qu'il y a de contemporain. Le point de vue exposé est pessimiste et autant ne pas vous faire d'illusion, on ne s'achemine pas vers une nouvelle mouture de Pretty Woman. Si Molly Parker/Florence est superbe et Peter Sarsgaard/Richard attachant et touchant, Le Centre du Monde n'en est pas pour autant une comédie sentimentale. Le quotidien de nos protagonistes est au contraire plutôt sordide et le manque cruel de sentiments contribue à une sensation de pathétique, jusqu'au pitoyable.

Going to Las Vegas...
La comparaison avec Leaving Las Vegas est facile : l'image DV, le grain épais, quelque chose du style de Figgis se retrouve dans ce film. L'univers de Vegas pour s'inventer une réalité peut-être aussi. Mais la similitude est tout ce qu'il y a de plus superficiel et s'arrête là. Richard laisse traîner un goût d'inachevé, de frousse omniprésente, de refus de la réalité, d'irréalisme lâche. Tout en lui transpire la passivité, la niaiserie parfois à moins que ce ne soit pure maladresse.

Cette symphonie de faux semblants, faux sentiments, faux sexe crée un malaise certain. Les moues et le regard tristes de Florence dégagent un mal-être palpable. Et pourtant tout cela ne décolle pas et nous laisse la sensation de l'inachevé. Wayne Wang voulait faire un film sur le sexe, est-il vraiment allé jusqu'au bout de la réalisation ? Peter Sarsgaard, Molly Parker et Carla Gugino sont remarquables, pourtant nous restons sur notre faim. Impression étrange laissée par ce film qui a le mérite de proposer une réflexion (quelque peu inaboutie néanmoins) sur la vie moderne, sur la solitude, les ombres de la dépression et du mal-être.

Une curiosité ou une réflexion, à vous de voir.
Petite note utile ou inutile : Paul Auster (qui avait déjà travaillé avec Wang sur Brooklin Boogie et Smoke) et sa femme, ont collaboré au script, qui semble à première vue éloigné de l'univers de l'auteur de La Trilogie New-Yorkaise, Léviathan et autres Tombouctou. Et pourtant pas si éloigné que ça dans la réflexion.


.::Sophie
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