Un film de Terry Gilliam
Pays d'origine Amérique
Durée 120m

Avec
Johnny DEPP (Raoul Duke (Hunter S thompson))
Benicio DEL TORO (Dr Gonzo (Oscar Zeta Acosta))
Christina RICCI (Lucy)
Tobey MAGUIRE (Auto-stoppeur)
Cameron DIAZ (La blonde ds l'ascenceur)
Gary BUSEY (Agent de sécurité routiere)
Ellen BARKIN (La serveuse du North Star Café)
Mark Harrmon (Reporter)

Scénario Terry Gilliam, Tony Grioni, Tod Davies et Alex Cox.
Musique Ray Cooper
Production Laila Nabulsi, Patrick Cassavetti et Stephen Nemeth

Le DVD
Zone2
Piste Son
2.0
Sous-titres
français

Sur le Web
Site officiel
Las Vegas Parano (français)




 

Las Vegas Parano
(Fear and Loathing in Las Vegas)
 
Psychédélique... mais ce n'est pas juste un "délire"
 

27/04/2003
Tout d'abord, quelques mots sur le livre:
Ecrit par Hunter S. Thompson, il parut tout d'abord par épisodes dans le magazine Rolling Stone, en novembre 1971. Ce roman fut le point de départ du "Gonzo journalisme"...
Le film:
Le fait qu’il ait fallu plus de vingt-cinq ans pour porter ce livre à l’écran prouve sa singularité. Sans doute fallait-il attendre le bon metteur en scène. Qui d’autre que Terry Gilliam ? Cela faisait dix ans environ que ce dernier cherchait à adapter Las Vegas parano, Pourtant la première mouture du scénario fut écrite en dix jours, et le tournage ne dura que cinquante jours!
Les précédents films de Terry Gilliam - Brazil, Les Aventures du Baron de Munchausen, Fisher King, L’Armée des douze singes, sans compter l’essentiel de son travail au sein des Monty Python - témoignent de la même croyance : seule la folie peut permettre à des êtres humains conscients et sensibles de supporter l’absurdité du monde ...

Evocation caustique et réaliste de l'année 1971 aux Etats-Unis, pendant laquelle les espoirs des annees soixante et le fameux rêve américain furent balayés pour laisser la place à un cynisme plus "politiquement correct".
Le film: Raoul Duke (Johny DEEP), journaliste de l’extrême (avec son short, sa chemise ouverte et son bob) et son avocat, le Dr. Gonzo,( décrit par Duke : "Un mutant à l'energie dense, un des prototypes personnels de dieu, trop bizarre pour vivre et trop rare pour mourir" ) partent sous pretexte d'un reportage pour une course de moto, dans une décapotable écarlate,(une «Red shark») avec un crédit à la consommation illimité et le coffre bourré de précieux trésors; incluant une valise remplie de drogues en tout genre dont Raoul nous donne le détail: "On avait deux sacs bourrés d'herbe; soixante-quinze plaquettes de mescaline; cinq feuilles complètes d'acides en buvards; une salière à moitié pleine de cocaïne; une galaxie multicolore de remontants; sédatifs, larmoyants, hilarants, criants; en plus une bouteille de Tequila; une bouteille de Rhum; une caisse de bières; une demi-litre d'éther pur et deux douzaines de poppers." pour trouver, une fois pour toutes, le Rêve Américain, au dernier endroit où l’on puisse encore le trouver.

Ce film est introduit par une citation : "Celui qui se fait bête se débarrasse de la douleur d'être homme." La suite du film se résume à une "description" des plus réelles sur l'effet de toutes ces drogues qu'ils embarquent avec eux. Narrée par Raoul Duke, l'histoire intrigue de part son étrange réalisme. Le monde dans lequel se plonge l'homme drogué face à la société est ici superbement (si j'ose dire) retranscrite. Leurs descente dans le fin fond de la paranoïa donnent lieu à de purs instants de frénésie, et tout s'emballe alors dans l'excès total. Le tout décrits avec une déconcertante clareté qui est pourtant la principale carence lors de leurs délires hallucinatoires. flash-backs, montées , aggression morale, euphories...redescentes difficiles. Terry Gilliam, sans doute de part sa propre expérience, (volontairement éxagérée) a réalisé ici un film aussi bon que Brazil, (à mon avis biensûr) mais dans un tout autre registre celui d'une commédie un brin dramatique! En plus du scénario exellent et délirant, Terry Gillian nous a offert un magnifique casting : Johnny Deep, (qui est mon acteur préféré) dans un role qu'il joue à merveille, bien loin de ses habituelles "poses de lover" et le grand Benicio Del Toro, qui a pris plusieurs kilos pour ce film, loin lui aussi de ses roles habituels! Les apparitions brèves de stars d'hollywood sont impressionantes, grace à leurs ridicule, dans ce film: Jake Busey, Christina Ricci (complétement paumée et fan de Barbara Streisant!), Harry Dean Stanton, Cameron Diaz, Lyle Lovett, Ellen Barkin et Katherine Helmond.A noter aussi que l'on apercoit dans le film le vrai "Raoul Duke" (oui il existe!) dans un bar entouré de femmes, johnny Deep dans son délire le regarde et dis "oh mais c'est moi!"
une oeuvre visionnaire à l'humour furieux et intense, décapant! Las Vegas Parano reste l'un des films les plus droles à mes yeux, Terry Gilliam oblige. reste à vous avouer que je n'ai pas lu le livre de Thompson mais ça, ça ne saurait tarder...

.::Lésia
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