Un film de Denys Arcand
Pays d'origine CAN
Durée 99'
Sortie en France 24/09/2003

Avec
Rémy Girard (Rémy)
Stéphane Rousseau (Sébastien)
Dorothée Berryman (Louise)
Louise Portal (Diane)
Dominique Michel (Dominique)
Yves Jacques (Claude)
Pierre Curzi (Pierre)
Marie-Josée Croze (Nathalie)
Marina Hands (Gaëlle)
Toni Cecchinato (Alessandro)

Scénario Denys Arcand
Production Daniel Louis pour Cinémaginaire
Distribution Pyramide

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À voir :
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Les Invasions barbares
 
Le déclin de l'empire américain continue. C'était mieux avant.
 

25/09/2003
Rémy est malade, en phase terminale, ses jours sont comptés. Pour en profiter encore un peu, il réunit auprès de lui ses amis les plus proches, son ex-femme, ses ex-conquêtes, et son fils, distant. C'est alors le temps de la prise de recul, de la contemplation de son passé, du monde, des gens, de l'homme. Le temps du rapprochement avec son fils, c'est-à-dire entre un père absent, gauchiste et prof, et un fils trader à Londres incapable de lui parler plus de 15 minutes. Et beaucoup de regrets, de nostalgie aussi, mais toujours avec le sourire.

Sous des apparences de film intimiste, avec peu d'action ou de suspense, on découvre un beau petit film plein d'humour et d'émotion. On y retrouve de l'ironie, du sexe, de la drogue, du fric, mais aussi et surtout un très beau jeu d'acteur, où le spectateur est enveloppé pour être le témoin silencieux d'un monde qui se réunit une dernière fois. C'est en évitant les longueurs ennuyantes des films intimistes, en faisant rire avec intelligence, un humour naturel qui fait mouche, que ce film évite la catégorie "films d'auteur chiants pour téléramien orthodoxe" pour devenir une des bonnes surprises de la (ma) rentrée. On y trouve bien quelques défauts (qu'on m'explique le but visé par le passage en revue des couvertures de livres choisis, à la fin, ça tombe un peu à plat pour moi...). Mais j'ai aimé. Bien aimé. A revoir encore une fois dans quelques mois.

Si ce film ne semble pas démarrer son exploitation en France autrement que par un succès d'estime (une cinquantaine de personnes dans une salle de 500 sièges, même à 22h30, c'est peu), malgré toute la promotion dont il a été l'objet et ses deux prix à Cannes, c'est un film qui mérite quand même un bouche à oreille très favorable. Espérons qu'il trouvera vite son public, le plus large possible.


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