Un film de Josef Fares
Pays d'origine Suede
Durée 1h30
Sortie en France 24/09/2003

Avec
Fares Fares (Jacob)
Torkel Petersson (Benny)
Göran Ragnerstam (Lasse)
Sissela Kyle (Agneta)
Eva Röse (Jessica)
Christian Fiedler (Folke)

Scénario Josef Fares et Mikaël Hafstrom
Production Anna Anthony
Distribution Equation, France




 

Cops
(Kopps)
 
Police Academy
 

26/09/2003
Alors que la comédie française semble sérieusement marquer le pas, entre les vedettes importées du petit écran et les vains empilages de mots d’auteur, on ne boudera pas notre plaisir devant ce petit film suédois, sans aucune prétention mais qui remplit parfaitement son cahier des charges : amuser pendant 90 minutes. Ce n’est plus si fréquent.
On avouera donc sans honte avoir été pris de nombreuses crises de fou rire devant ce spectacle, un peu régressif, un peu absurde mais au final très drôle et sans lourdeur.

Soit une tranquille bourgade suédoise, parfait cliché du calme (et de l’ennui) nordique. On y suit la police locale, qui cherche tant bien que mal à s’occuper car on ne recense aucun délit depuis plus de dix ans. Ces troupes d’élite sont principalement composées d’un couple adepte de l’amour vache, d’un père célibataire, qui cherche à se recaser et d’un vieux garçon, qui se rêve en super flic mais qui s’adonne aux joies du tricot. Bref, une bande de bras cassés, qui vit parfaitement en harmonie avec la sympathique population du coin.
Arrive alors le ressort scénaristique du film, sous la forme d’une responsable de l’administration, chargée de fermer ce poste car vraiment aucune nécessité n’impose le maintien d’une délégation policière. Les quatre flics vont alors déployer des trésors d’ingéniosité pour faire croire qu’une bande de dangereux criminels menace la ville.

Quelle est donc la recette de Josef Fares pour nous plier de rire ? Rien de bien original mais l’utilisation habile de quelques trucs aussi vieux que le genre comique.
D’abord un sens du décalage, qui opère spécialement quand le metteur en scène, grâce notamment à des effets spéciaux un peu cheap mais efficaces, plaque sur la banalité vécue, quelques fantasmes hérités du cinéma américain. Le ton est donc parfois parodique mais ne tourne pas à vide, comme dans le récent film de Kad et Olivier par exemple.
Autre atout du film, son absurdité toute scandinave, féroce mais jamais gratuite, telle que l’on peut l’observer souvent dans les pubs venues de cette partie de l’Europe. Les situations et les dialogues sont hilarants, remplis de non-sens, de répliques abruptes et inattendues. Mais on notera avec intérêt que Josef Fares fait preuve tout au long de son film d’une grande tendresse pour ses personnages.

« Cops » est certes un film mineur et bon enfant, mais cet humour potache, plein de trouvailles, est peut-être ce qu’il y a de plus drôle à voir en ce moment sur les écrans, surtout que Christian Clavier ou Jean Reno ne risquent pas de débarquer au milieu d’une scène.

.::Samuel
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