Un film de Samuel Benchetrit
Pays d'origine France
Durée 105'
Sortie en France 15/10/2003

Avec
Sergi Lopez (Pablo Sterni)
Marie Trintignant (Brigitte Sterni)
François Cluzet (Walter Kingkate)
Christophe Lambert (Léon)
Jean-Louis Trintignant (M. Cannon)
Amparo Soler Leal (la mère de Pablo)

Scénario Samuel Benchetrit
Musique Jean-François Rock (le bien-nommé)
Production O. Delbosc et M. Missonnier pour Fidélité
Distribution Mars Distribution




 

Janis et John
 
Un bon exemple de film français moyen: bons acteurs, mauvaise réalisation
 

15/10/2003
Après une escroquerie à l'assurance qui se retourne contre l'assureur, ce dernier doit trouver 500 000 F. Et pour cela, il va escroquer de nouveau, son cousin cette fois, fan de Janis Joplin et John Lennon et ayant récemment hérité d'un million. Sa femme et un acteur raté joueront Janis et John, réussiront-ils?

Déception à la hauteur de l'attente

Tout le monde (ou presque) attendait le dernier film de Samuel Benchetrit, où on devait voir pour la dernière fois au grand écran Marie Trintignant. Une promo médiatique digne d'un blockbuster, une bande-annonce alléchante, allons y gaiement nous émerveiller devant un chef d'oeuvre du cinéma français. Et plus dure fut la chute...
Certes, le film est fondé sur une idée originale, bien que classique dans la forme, mais qui pouvait donner un film riche en action, rebondissements, enjeu et plaisir du spectateur. Surtout avec de très bons acteurs (Christophe Lambert et François Cluzet, en particulier - Marie Trintignant surtout dans son rôle de Janis, beaucoup moins en tant que femme malheureuse et coincée). Mais bon. Ca va pas.

Symptomatique du film français trop français

Tout commence à la bande-annonce: travers récurrent des films français, elle dévoile une grande partie de l'histoire au lieu d'inviter le spectateur à aller voir un film dont il ne saura quasiment rien, comme les Américains savent faire (ceci est aussi un coup de gueule à destination des distributeurs!). Ensuite, pour le scénario et la réalisation: on part de quelques idées solides (escroquerie, mythes du rock, revival 70's), puis on enrobe de pas grand chose, voire on tombe dans le confus. Quelques bonnes répliques franchement drôles de temps en temps, pour le reste, voyez avec le travail d'acteur, le réalisateur est parti prendre son café. Et comme c'est le même que le scénariste, ça n'aide pas. Qu'est-ce qui fait la différence entre un bon téléfilm classique et un bon film classique? Allez voir un épisode de L'Instit et Hollywood Homicide pour vous en rendre compte. Le travail, le détail apporté aux scènes d'intérêt secondaire dans le film, c'est toute la différence. Là, on se perd dans la routine (les répéts, copier-coller incessants, tu aimes le comique de répétition?). C'est bof, Macha Méril fait pareil tous les samedis soirs dans le téléfilm de la 3, pour le prix d'une redevance annuelle. Mettez nous une course poursuite ou un scène de suspense, la prochaine fois, histoire d'en avoir pour son pop-corn!

Une sauce sauvée par le casting et quelques répliques

Mais on appréciera quand même de voir ce film quand il sortira à la télé, ou bien, et surtout, pour voir Marie Trintignant gueuler sur scène (attendre la seconde moitié du film pour ça). Et surtout un Christophe Lambert ému ou un François Cluzet décidément toujours aussi bon. Evitez d'avoir deux nuits de sommeil de retard avant d'y aller, et vous devriez apprécier un film léger sans prétention (enfin, on espère).

Allez, on espère que Tais-toi de F. Veber, la semaine prochaine, va remonter la cote des comédies françaises, qui manque un peu de punch après cet essai raté.

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