Un film de Sofia Coppola
Pays d'origine USA
Durée 1h42
Sortie en France 07/01/2004

Avec
Bill Murray (Bob Harris)
Scarlett Johansson (Charlotte)
Giovanni Ribisi (John)
Anna Faris (Kelly)
Akimitsu Naruyama (Akiko Takeshita)

Scénario Sofia Coppola
Musique Brian Reitzell et Kevin Shields
Production Sofia Coppola
Distribution Pathé Distribution




 

Lost in translation
 
Ennuyeux et pourtant
 

13/01/2004
L’histoire

Bob Harris part à Tokyo tourner un film publicitaire pour une marque de whisky. En s’emmerdant royalement, impérialement devrais-je dire, dans son sublimissime hôtel, Bob fait la connaissance de Charlotte, qui s’ennuie elle aussi à mourir pendant que son petit ami, photographe, prend des clichés à droite et à gauche.

Time suicide

La rencontre entre un quadragénaire déclinant et une jeune femme dynamique laissait entrevoir une production des plus plaisantes d’autant plus que Sofia Coppola nous avait gratifié d’un excellent Virgin Suicides.
Las. Bill Murray porte tellement bien à l’écran son personnage perturbé, triste, insomniaque, chahuté par le doute et dévoré par l’ennui que celui-ci fini par atteindre le spectateur réduit à guetter la moindre micro-action ou instant amusant.
Pendant quelques instants cependant, ce breuvage pétille et nous laisse éventuellement entrevoir le champagne mais on en reste à un mousseux des plus médiocres.

Un regard désenchanté

Et si « Lost in Translation » avait mal vendu ? Si les affiches promettaient un film comique, le spectateur découvre un regard désenchanté sur le monde, la société de consommation et le mal être de ces petits atomes appelés êtres humains.
On peut être riche, pouvoir tout s’offrir et être triste ou plutôt, errer dans une vie dont le sens aurait été absorbé par une société de consommation des plus présentes.
On se sent mal ? Achetez une voiture haut de gamme !
Or, qui peut croire que les achats compulsifs permettent de guérir un vide intérieur ? Cette recherche de substance, je parle bien de contenu à sa vie et non de spiritualité religieuse ou sectaire, cristallise en réalité cette œuvre.

Le décalage entre la promotion et l’angle du film provoque la déception. Sans cette attente tronquée, « lost in translation » nous présente deux individus cherchant autour d’eux le sens de la vie. A voir, sans attente particulière.


.::Jean
©Chroniscope : 2000-2024
Conception/design : Jean Bernard | Programmation PHP/Mysql : Fabien Marry | Articles : Sophie | Martin | Anne | Sébastien | Jean | Fabien | Oli | Dan | Samuel | Virae | Antoine
Les avis exprimés sur le site n'engagent que leur(s) auteur(s) | Mentions légales