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Tout grand fan de westerns devant l'éternel rentrera immédiatement dans l'univers de Blueberry, qui rappelle à chaque instant, avec ses magnifiques plans d'ensemble auxquels succédent d'ignobles gros plans sur des trognes crasseuses, les plus beaux Leone. .::Therese
Blueberry et le western spaghetti Car le côté western de ce film n'est pas l'héritier direct des westerns hollywodiens traditionnels. Exit les héros doux et proprets et les bonnes moeurs dont ne se départissent jamais vraiment les scénarios d'un Ford, par exemple. Le western spaghetti a laissé son empreinte quasi-animale dans le monde de Kounen, avec son lot de sang, de mouches et de poussière. Le thème de la vengeance y tient une place prépondérante, comme dans tout bon western spaghetti qui se respecte. Duel d'âme à âme Quant à la fin, déroutante peut-être, elle me semble être une évolution capitale. Kounen connait par coeur les recettes des Westerns spaghettis mais possède suffisamment d'invention pour dépasser les conventions du combat final. Le combat ne se fera pas d'homme à homme mais d'âme à âme. On a reproché à Kounen ses longueurs et sa maladresse à cet endroit du film. Pourtant le voyage final ne gâche rien et permet d'entrer dans une dimension supplémentaire, qui dérange sans doute nos modes de fonctionnement matérialistes ou rationnels mais apporte au film une véritable ouverture. Blueberry boudé par le grand public... Le peu d'enthousiasme du public me semble une grande injustice et j'espère que le film sera un jour (re)découvert et apprécié, car sa profonde originalité et sa grande connaissance des classiques le mérite amplement. |
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