Un film de Tim Burton
Pays d'origine USA
Durée 1h40
Sortie en France 10/04/1991

Avec
Johnny Depp (Edward aux mains d'argent)
Winona Ryder (Kim Boogs)
Diane Wiest (Peg)
Robert Oliveri (Kevin Boggs)
Anthony Michael Hall (petit copain de kim)
Vincent Price (Le savant)
Linda Perri (Cissy)
Caroline Aaron (Marge)
Dick Anthony Williams (L'officier de Police Allen)

Scénario Tim Burton Caroline Thompson
Musique Danny Elfman
Production 20th century Fox
Distribution 20th century fox

Le DVD
Zone2
Pistes Son
Français Stereo
Anglais 4.0
Sous-titres
français
anglais
grec




 

Edward aux mains d'argent
(Edward Scissorhands)
 
Du Burton comme je l'aime !
 

18/08/2002
Une découverte improbable…

Edward vit dans un château de style gothique situé sur une colline surplombant une petite ville américaine typique. Peg, une vendeuse de cosmétique à domicile, frappe à sa porte et rentre, suivant sa curiosité. Elle découvre un être sensible, triste et un peu étrange. Attendrie, elle l'emmène avec elle et lui offre l'abri. Edward est un être atypique: il est une machine, mais surtout, il a des ciseaux à la place des mains. Particularité handicapante lorsqu'il s'agit de manger, de s'habiller ou de serrer une main. Pourtant Edward s'intègre se servant de son extraordinaire habileté pour tailler des haies, tondre les chiens puis coiffer les femmes.

Intégration possible ?

Bien qu'il soit une machine, Edward n'en a pas moins le cœur d'un homme. Il possède une sensibilité exacerbée qu'il suit tout le temps; celle-ci lui joue d'ailleurs des tours; et c'est bien là que se noue le film. Reprenant le débat de l'enfant sauvage, ce film montre un personnage non socialisé qui est incapable de faire face au dilemme entre le cœur et les normes; le concept d'amoralité prend ici tout son sens. De même il est incroyablement naïf et désarmé face à la perfidie dont l'Homme est capable. À partir de là, Edward ne peut réellement s'intégrer et finit même par s'attirer la haine de la communauté.

Une communauté à l'ancienne…

C'est bien une communauté qui est décrite par Burton dans ce film. Les maisons toutes identiques en sont un signe, les mouvements pendulaires des hommes en sont un autre, ces femmes que l'on a peine à distinguer, un autre indice, et leur conception de la justice permet de l'affirmer, la ville décrite par Burton dans ce film est une véritable communauté au sens de Durkheim. Tout le monde se connaît, la solidarité se fait par similitude, et le droit y est répressif. Seule la police - cela peut sembler paradoxal - sort de cette règle puisque l'agent qui la représente comprend tout à fait Edward. Toutefois, ce policier ne fait pas partie de la communauté. Ainsi Burton présente une critique acerbe de la société américaine, la montrant arriérée, standardisée, sans esprit critique et superficielle.

J'aime !!!!

Je ne suis pas un inconditionnel de Burton. Batman, je n'ai pas beaucoup aimé ; Mars attacks non plus, pour d'autres raisons, bien sûr. Mais Sleepy Hollow j'ai adoré, Edward aux mains d'argent aussi ! Vraiment un film emprunt d'une sensibilité extrêmement touchante. Les acteurs sont excellents et les détails tous très bien travaillés. Du coup, la fin, bien qu'elle soit logique (mais ne va pas de soi), est très touchante… Extrêmement triste même, mais je ne vous en dis pas plus, ce serait déplacé (quoi que le film mérite d'être vu et revu !). Donc vraiment, voyez ce film... surtout lorsqu'il est à 15 Euros en DVD, ça vaut vraiment le coup !



.::Martin
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