Un film de Djamel Bensalah
Pays d'origine France
Durée 1h33
Sortie en France 19/10/2005

Avec
Sid Ahmed Agoumi (Mr. Sabri)
Julien Courbey (Johnny)
David Saracino (Yacine)
Karina Testa (Nadia)
Marilou Berry (Nadege)
Amina Annabi (Khiera Sabri)
Medy Kerouani (Medy)

Scénario Gilles Laurent et Djamel Bensalah
Musique 113
Production Djamel Bensalah
Distribution Gaumont Columbia Tristar Films




 

Il était une fois dans l’Oued
 
croquignolet
 

26/10/2005
J’allais voir ce film pas vraiment convaincu que ce serait une réussite, mais conquis par une bande-annonce assez désopilante et un ton qui me plaisait. Et puis, Djamel Bensalah (seulement 29 ans !) était aussi le réalisateur de « Le Ciel, les oiseaux et… ta mère ! » qui avait beaucoup de charme, et encore une fois un ton qui m’avait plu.

Moquerie sympathique

Je n’ai pas été déçu, il s’agit d’une bonne comédie dans son genre, un truc pas génialissime mais vraiment drôle à certains moments, et surtout bourré de tendresses. En effet, Djamel Bensalah se moque des reubeux mais avec beaucoup de douce ironie, d’affection et de considération. Et du coup, le rire peut se faire franc et sans ambages quand il caricature le retour estival au pays (l’Algérie), avec tout son lot d’expressions arabes irrésistibles, de frigos sur les toits de bagnoles, de congratulations, effusions et youyous familiaux.

Exister

L’histoire en elle-même est assez croquignolette puisqu’il s’agit d’un jeune gars de la cité, Johnny, dont tout le monde se fout un peu, et qui se prend pour un arabe alors qu’il est de parents beaufissimes, et bien blancs. Mais il fait sa prière et le ramadan, et va même jusqu’à infiltrer le frigo des parents de son meilleur pote pour aller en vacances avec eux en Algérie. Son pote qui devait rester en France vient avec eux finalement car il a des problèmes avec un sale mec de la cité, et qu’il craint pour sa sécurité.

Être de, c'est un culture

La confrontation de Johnny avec les algérois donne lieu à de fréquentes saynètes très marrantes même si un peu répétitives. Tout comme le jeu de Julien Courbey d’ailleurs qui s’essouffle vite malgré sa bonne humeur et son entrain. Heureusement, quelques intrigues secondaires viennent donner un peu plus d’oxygène au film, comme l’histoire d’amour contrariée entre Yacine et une superbe petite minette. J’ai beaucoup aimé Sid Ahmed Agoumi qui joue le père, il est très drôle et porte son rôle avec plus de talent que les autres.

Les images d’Oran et surtout celles d’Alger m’ont donné une impérieuse envie d’aller au moins une fois dans ce pays (de mes ancêtres). Ca a l’air tellement beau et hallucinant.

Drolatique et charmant

Ce n’est pas un chef-d’œuvre mais un petit film drolatique et charmant. On passe un bon moment, et Djamel Bensalah a ce talent unique de réussir à faire des films qui, sans cacher la réalité, dépeignent une situation actuelle (racaille, cité, mariages arrangés, intégration, immigration, perte des racines) mais sans passer par l’imagerie classique de violence et de déshumanisation, et tout en réussissant à en tirer de la comédie, du rire, des émotions et au final : un peu d’espoir.

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