Un film de Stanley Kubrick
Pays d'origine USA
Durée 1h56
Sortie en France 21/10/1987
Sortie Mondiale
1987

Avec
Matthew Modline (Joker)
R. Lee Ermey (Sergeant Hartman)
Adam Bladwin (Baleine)
Arliss Howard (Cow boy)

Scénario Kubrick et Michael Herr
Musique Vivian Kubrick
Production Warner Bros Nathan
Distribution Warner Bros




 

Full Metal jacket
 
(...)
 

18/08/2002
Born to die

Etonnant, épatant, stupéfiant, abasourdissant, sidérant, époustouflant non, seul l'ensemble de ces adjectifs réunis paraît capable de rendre compte du niveau de perfection atteint par Stanley Kubrick dans son film sur la guerre du Vietnam : Full Métal jacket.
Une histoire intense montrant comment l'armée américaine fait pour transformer de jeunes hommes en véritables machines à tuer, tant pis pour ceux qui craquent. Kubrick montre sans fausse pudeur le mépris de l'armée envers le genre humain : pseudonymes ridicules, érection de préjugés en règles, oubli des règles habituelles de politesse, bannissement du sourire, hurlement, insultes, violence verbale et physique. Face à ce conditionnement de ces jeunes recrues qui " défendent le monde libre contre ces sales coco" (oui, communistes) répond la deuxième partie de ce chef-d'œuvre en plongeant le spectateur dans la passion qui anime le Vietnam de l'époque.
La faiblesse de l'armée américaine est flagrante : cette guerre n'est pas la sienne. Cette guerre n'a pas de sens pour ces défenseurs du " monde libre ". Certes aucune guerre n'a de sens en soi mais les vainqueurs d'un conflit, à plus où moins long terme, sont ceux qui se battent pour leur pays, ceux qui ont la plus forte passion. Le gagnant est celui qui peut se priver, celui qui considère que sa vie n'est rien pour sa cause, LA cause. Le perdant est le consommateur. Le futur mort est ce soldat qui ne pense pas, celui qui veut sa ration pleine et sa pute. Les américains ont perdu. Kubrick nous explique pourquoi.

Born to direct

Kubrick a encore réalisé un chef d'œuvre. Photo (en 4/3) tout à fait sublime. Les couleurs, les mouvements de caméras, les angles choisis procurent une sensation inégalable qui manquait cruellement dans Apocalypse Now Redux.
L'entraînement des Marines, tout comme les scènes de guerre proprement dites sont sublimes. Elles en deviennent presque indécentes. La guerre vu par Kubrick est merveilleusement ignoble. On se sent presque coupable d'éprouver du plaisir pour ce qu'il nous montre. L'action nous submerge, l'ambiance nous envoûte et notre cœur balance entre le dégoût profond de la guerre et lui, oui Lui avec une majuscule, ce réalisateur génial qui nous découvre un monde cruel, cruel mais beau.
La bande originale n'est pas non plus en reste : les mythiques Rolling Stones ont été mis à contribution et donne une note, de fait, très Rock and Roll. L'espace d'un instant nous pourrions même croire que ces morceaux ont été réalisés spécifiquement pour le film, mais il n'en est rien.
Un mot enfin sur les acteurs qui, vous vous en doutez, sont à la hauteur du torrent d'éloges qui guide ma critique depuis le début : fantastiques.

Bref, une cultissime fresque sur la déshumanisation de l'espèce humaine.



.::Jean
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