Un film de Yann Moix
Pays d'origine France
Durée 1h35
Sortie Mondiale
11/02/2003

Avec
Benoît Poelvoorde (Bernard Frédéric)
Jean-Paul Rouve (Couscous)
Julie Depardieu (Véro)
Dominique Besnehard (Docteur Dandieu)
Marie Guillard (Vanessa)
Anne Marivin (Anne)
Odile Vuillemin (Odile)
Nadège Beausson-Diagne (Nadège)
Nicolas Jouxtel (Sébastien)
Evelyne Thomas (dans son propre rôle)

Scénario Yann Moix - Olivier Dazat - Arthur Emmanuel Pierre
Musique Jean-Claude Petit
Production Olivier Delbosc et Marc Missonnier
Distribution Mars Distribution

D'après le livre de:
Yann Moix



 

Podium
 
 

19/02/2004
Je vais encore faire le rabat-joie, non pas que j’ai détesté ce film, mais je n’ai vraiment pas trouvé que c’était si bien que cela.

Ce n’est pas vraiment aussi drôle que cela pour le considérer comme une comédie burlesque, et le scénario ne m’a pas non plus paru assez étoffé pour vraiment tenir la route jusqu’au bout. Ce film m’a procuré ce sentiment mitigé d’avoir plutôt passé un bon moment, d’avoir ri à quelques scènes cocasses, quelques réparties bien senties que n’aurait pas renier un Audiard et aussi des seconds rôles efficaces, mais aussi celui d’avoir attendu un peu plus de rebondissements, un peu plus de folies ou bien finalement plus d’épaisseur.

Benoît Poelvoorde est extraordinaire et porte tout le film sur ses épaules. Il est terriblement drôle et pathétique dans ce rôle où il excelle vraiment, et a l’air de jubiler autant qu’il se donne. Tout le comique repose sur lui et Jean-Paul Rouve, en Michel Polnareff qui est plus que crédible, qui forment un duo tonitruant. Mais en définitive, j’ai plus souri que ri.

Je crois que le grief majeur que je perçois est vraiment basée sur ma propre perception des choses, peut-être biaisée en fait. La majorité des blagues de Poelvoorde et le personnage lui-même sont misogynes, et j’ai un gros problème : ça me frustre et me braque au lieu de me faire rigoler. Je sais bien que c’est dans l’esprit même de Claude François qui n’avait pas beaucoup de considérations pour ses danseuses et les femmes, et était considéré comme un véritable enfoiré. Mais du coup, soit on en faisait un film sérieux et cela aurait pu passer comme un vrai pastiche, soit c’est une bouffonnerie et ça ne me fait pas rire. Et les images sur la dépendance du personnage à Claude François ou d’autres messages subliminaux ne sont conséquemment pas passés.

Je pense que le summum pour moi est le fait que Poelvoorde trompe sa femme, Julie Depardieu, qui le découvre en train de prendre un bain avec une autre. Il arrive alors encore à lui dire qu’elle devrait être contente de ne pas être la femme de n’importe qui, et que tous les grands hommes ont eu des maîtresses, etc. Evidemment, elle le largue. Il la récupère en lui chantant une chanson à la fin… et hop, c’est dans la poche. Par rapport à ce qu’il lui avait dit, je ne sais pas pourquoi mais cela m’a vraiment choqué. Je dois être féministe sans le savoir !

.::Matoo
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