Silent big man
 
 

20/11/2004
Alors là je peux spoiler à mort, vu que ce film ne risque pas de traverser le continent eurasien pour nous arriver en France. Il s’agit d’un film d’une mièvrerie assez extraordinaire, mais qui se laisse voir parce qu’il est japonais. D’habitude j’aurais dit que c’était de la soupe, mais là disons que c’est de la soupe Miso.

Je vous situe l’intrigue. Elle se passe sur une toute petite île japonaise du sud de l’archipel. Le côté paradisiaque de l’île est souligné avec toute la gamme de travellings langoureux sur l’école traditionnelle en bois, le dojo qui va avec, les braves pêcheurs, les collines arborées, l’arbre à Camphre millénaire etc. Bref, un vrai morceaux de Japon immuable ! Arrive sur cette île un instituteur d’un genre un peu spécial. En effet, sa mère est originaire de cette île qu’elle a quittée trente ans auparavant, avec son prétendant, à cause d’une dispute avec son père. Le fils, qui a donc un peu moins de trente balais, est muet à cause d’une blessure suite à un tournoi de Kendo, et depuis il a perdu toute confiance en sa capacité d’enseigner. En souvenir de sa mère, le principal de l’école lui propose un poste d’instituteur sur cette île.

Waaaaaaaah ! Donc en gros y’a Gérard Klein (mais la version bombe nippone) qui arrive en Province… hummm disons dans les gorges de l’Ardèche (vous connaissez ? C’est très joli !), et qui trouve un groupe de mômes un peu dérangés par le fait qu’il puisse enseigner sans parler. Evidemment, les gamins l’adorent après quelques péripéties. Et puis, il y a aussi les méchants : le chefs des pêcheurs traditionnels et malveillants (tous les gens ont des dettes à son égard) et pas mal de fâcheux qui sont contre le fait qu’un handicapé puisse éduquer leurs enfants, et surtout le fils d’une femme paria. Et puis y’a tout de même les gentils : déjà toutes les gonzesses qui mouillent grave leurs culottes pour le top nouveau canon du quartier, et puis les amis et soutiens de la mère de l’instit.

Et la cerise sur le gâteau : le grand-père qui vient en secret voir comment son petit-fils enseigne… Enfin voilà quoi… une bonne soupe Miso ! L’endroit est réellement superbe, et les gamins japonais sont terriblement touchants dans ce film. Donc ce machin est émouvant au possible, même si les ficelles du scénario pousseraient aussi à rigoler.

Il arrive en fin de compte très bien à enseigner malgré les mauvaises gens du coin. Et le pompon, c’est tout de même qu’il était champion de Kendo, et qu’il y a un tournoi. Alors il dépasse sa peur et il y va, et il gaaaaaaaaagne ! Woooow. Et alors, après tout le monde l’adore. Et son papi, il vient même lui offrir du saké !

Par contre, il reste sans gonzesse (malgré les propositions), et il finit par quitter l’île pour retourner sur Hokkaido. De toute façon, je crois que c’est un personnage cryptogay, en plus il était pote avec une gamine qui adore dessiner, un peu dans le genre : future artiste barrée. Et la gamine c’est une cryptolesbienne, elle kiffe une des nanas de l’île. Enfin ça c’est mon interprétation évidemment (la gamine doit avoir 8 ans lol).

Mais avec tout ça, j’ai failli avoir la larme à l’œil plusieurs fois, et les dernières images ce sont justement les gamins qui chialent en appelant leur professeur qui quitte l’île en bateau, et lui disant « merci » en langage des signes. Bouuuuuuuuh !

.::Matoo
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