Ghost in the shell 2 : innocence
 
 

06/12/2004
Dans le premier opus, on était plongé dans un monde aux relents de Blade Runner et de Matrix… cette suite en est tout à fait digne, et même beaucoup moins sibylline. C’est assez drôle d’ailleurs de constater qu’à la base l’auteur a refait un film aussi sombre, mystérieux et énigmatique, mais que cette fois, il conclut l’aventure en faisant parler ses protagonistes de manière à clairement expliciter l’intrigue, et donc le fin mot de l’histoire.

Pendant deux heures, on est plongé dans cette même ambiance futuriste et littéralement « branchée », connectée, pluguée au réseau. Les décors sont superbes, les images 3D extrêmement bien intégrées, les travellings autant ambitieux qu’époustouflants et la musique aussi envoûtante que dans le premier.

On peut voir le second film sans avoir vu le premier dont le lien est cette atmosphère identique, et les deux héros. Il y a cette femme, le Major, dont l’esprit a totalement intégré la matrice et qui avait disparu à la fin du premier. Le film est basé sur son coéquipier, un cyborg, qui enquête sur des crimes en série tous commis par des gynoïdes (des femmes-droïdes) de la même technologie et produits par une entreprise. Le cyborg flic, Batou, enquête avec un homme sur cette affaire étrange, et il essaie de rassembler des indices qui impliquent de plus en plus cette entreprise.

Le film est un bijou esthétique et poétique tout en conciliant avec bonheur cette approche fantastique et technologique. Bon j’ai tout de même failli m’endormir à plusieurs reprises car le rythme est très lent, et parfois les plans très contemplatif. On est dans un vrai film japonais avec une philosophie confucéenne sous-jacente qui illustre les dialogues (morphéuséens plutôt) des protagonistes. Ces derniers dissertent avec beaucoup d’emphase sur leur statut d’humain avec une interface homme-machine qui devient de plus en plus intégrée à l’homme, et qui fait que la notion même d’humanité est philosophiquement en pleine mutation.

C’est vraiment sympa de la part de Mamoru Oshii d’avoir donné les clefs d’un film logogriphique au possible. Cela rend le film au final beaucoup plus digeste qu’il n’aurait été sans, mais les puristes apprécieront peut-être moins évidemment.

.::Matoo
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