Un film de Oliver Stone
Durée 2h50
Sortie en France 05/01/2005

Avec
Colin Farrell (Alexandre)
Angelina Jolie (Olympias)
Val Kilmer (Philippe)
Jared Leto (Héphaïstion)
Anthony Hopkins (Ptolémée)
Jonathan Rhys-Meyers (Cassandre)
Rosario Dawson (Roxane)
Christopher Plummer (Aristote)
Gary Stretch (Cleitos)
Fiona O'Shaughnessy (Nurse)

Scénario Oliver Stone - Christopher Kyle et Laeta Kalogridis
Musique Vangelis
Distribution Pathé Distribution

Le DVD
Zone2




 

Alexandre
(Alexander)
 
Bonne surprise
 

17/01/2005
Je pensais que j’allais grave me faire ièche, et finalement ça va à peu près. J’ai eu très peur au début. Je trouve que les envolées lyriques sans fin pendant les dix premières minutes c’est toujours un peu étouffants, et kitsch ! Et la fin qui n’en finit pas… qui est donc un peu longuette. Du coup je t’aurais fait quelques coupes au début, à la fin, au milieu aussi (ne soyons pas iniques), et cela aurait donné un film tout à fait digeste.

Excellents comédiens

La bonne surprise vient des comédiens, que j’ai vraiment trouvés très bien. Même la surlippue Angélina Jolie est crédible, et Val Kilmer est particulièrement bon en Philippe de Macédoine. J’ai mis un certain temps à reconnaître Cassandre qui est le beau mec qui jouait dans « Joue là comme Beckham », Jonathan Rhys-Meyers. L’autre bonne surprise c’est la manière dont la sexualité d’Alexandre est présentée. Il n’y a pas vraiment d’hésitation ou de paraboles comme pour Achille et Patrocle dans « Troie », là Alexandre est clairement bisexuel. Il est clair qu’entre lui et Héphaïstion c’est de l’amour. Ce n’est pas forcément physique, même si on peut le deviner, mais c’est bien de l’amour viril à la grecque, une sorte d’amitié transcendée, noble et digne. Et puis Alexandre se tape pendant tout le film des éphèbes à droite et à gauche, et même que la Roxanne, ça ne lui plaît pas des masses.

Réalité ou fiction ?

Je ne connais vraiment rien à l’histoire réelle d’Alexandre, je ne sais donc pas ce qui, dans le film, tient de la romance pure, de l’adaptation de mythes, ou bien d’une réalité plus historique. J’avais été marqué enfant par le film « L’homme qui voulut être roi » (d’après un bouquin de Kipling) où justement Michael Caine se faisait passer pour l’incarnation d’Alexandre dans une zone reculée d’Inde où le grand roi avait promis son retour. Je me demande bien ce qu’ils ont purement inventé, et ce qui est avéré.

Début insoutenable

Le début du film est presque insoutenable, jusqu’à ce qu’il soit vraiment adolescent, c’est-à-dire que son rôle soit tenu par Colin Farrell, je trouve qu’ils ont fait n’importe quoi. Anthony Hopkins dans sa bibliothèque d’Alexandrie est pathétique et kitschissime. Et puis toutes ces emphases démesurées… cette musique d’opérette bontempi qui est censée donner des frissons. Et les comédiens qui déclament comme les rois et reines qu’ils sont… Pfffiou. Pas terribles. Et puis cette manie de donner à ce conquérant sanguinaire toutes les excuses pour en faire un héros, ça ne me plaît pas particulièrement.

Dès lors qu’Alexandre devient roi et qu’il démarre ses conquêtes, le film prend de la teneur et devient beaucoup plus dynamique, mais aussi intéressant. Et là, je trouve que les costumes et décors tiennent vraiment la route. L’intrigue prend aussi plus de substance et les personnalités se dessinent plus finement. A mesure que les victoires et les batailles se suivent, les combattants et les paysages changent. Les décors de Babylone et ensuite des panoramas d’Asie ainsi que les folklores et habillements de ces contrées inconnues sont superbes et paraissent authentiques, ce qui est plaisant.

Une fin qui traîne

La fin traîne en longueur, et j’aurais voulu qu’Oliver Stone nous abrège un peu les trompettes de la mort. Mais bon c’est toujours comme ça dans ce genre de fresque historique.

Au global, j’ai plutôt passé un bon moment, et Colin Farrell se débrouille plutôt bien en Alexandre, même sa jolie couleur blonde lui sied à merveille. Avec un petit Director’s cut mais dans l’autre sens (en général ces cons nous en rajoutent deux plombes), ce serait presque plaisant.

.::Matoo
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