Tony Takitani, bonhomme solitaire, orphelin de mère et qui ne voit presque jamais son père joueur de jazz. Sa solitude ne lui pèse pas tant que ça, sa vision du monde est de toute façon trop singulière pour attirer les foules. Les idéologies ne l'intéressent pas, le sens du détail, si. Et un jour, une femme croise le chemin de Tony, sa solitude se trouve ébranlée.

Mal distribué

Ce film a beau être très très mal distribué (9 copies pour la première semaine), le distributeur n'a pas moins tenté quelque chose d'original: pour toute réservation prompto chez UGC, on nous donne le livre dont est tiré le film (une nouvelle de Haruki Murakami). Ce qui permet de comparer le livre et le film. J'attends que Gaumont Buenavista et UGC Fox fassent pareil...

Du coup, on peut constater qu'à partir d'un tout petit livre de 50 pages, le réalisateur a gardé l'essentiel, viré les éléments trop sexuels, et pour présenter le tout, qui pouvait paraître assez menu, a joué sur la corde esthétique. Des images tout en gris/bleu/glauque. Des travellings latéraux réguliers (comme pour The Constant Gardener).
Et un échange original entre la voix off et les personnages. L'histoire en elle-même n'est pas passionnante, mais le cinéaste a voulu "faire quelque chose", travailler autour de l'adaptation. Ouais bon. Y a clairement une démarche artistique, mais elle ne m'attire pas tant que ça. Un peu plus de fantaisie (voire de fantastique) n'aurait pas dérangé.

C'est reposant, artistiquement original, faut le voir pour ce que c'est. Mais on peut très bien ne pas aller le voir.