Un film de Manuel Gómez Pereira
Durée 1h47
Sortie en France 11/01/2006

Avec
Verónica Forqué (Nuria)
Carmen Maura (Magda)
Marisa Paredes (Reyes)
Mercedes Sampietro (Helena)
Betiana Blum (Ofelia)
Gustavo Salmerón (Hugo)
Unax Ugalde (Miguel)
Hugo Silva (Jonás)
Daniel Hendler (Óscar)
Paco León (Narciso)

Scénario Manuel Gómez Pereira et Yolanda García Serrano
Musique Bingen Mendizábal




 

Reinas
 
Comédie trop hollywoodienne
 

14/01/2006
Un film avec trois comédiennes almodovariennes que j’aime beaucoup : Carmen Maura, Marisa Paredes et Veronica Forque, je ne pouvais pas décemment rater cela. Quand en plus, le film a pour sujet le mariage homo, et que 5 mères (et un père) frôlent l’hystérie alors que leurs fils sont à la veille de se marier en grandes pompes. 6 fils et seulement trois couples, puisqu’il s’agissait à l’époque d’un scénario fantaisiste qui imaginait le mariage gay en Espagne, une chimère devenue réalité.

Chassé-croisé

Une comédie très hollywoodienne (trop ?) qui est un chassé-croisé de personnalités très différentes et qui fait rire à maintes reprises, tout en soutenant un rythme endiablé. On passe assurément un bon moment, et les mères sont des caricatures vivantes dont les vicissitudes sont évidemment l’occasion de saynètes très drôles.
En outre, les actrices charismatiques et aux caractères hauts en couleur, en plus de cette merveilleuse langue espagnole, viennent donner énormément d’énergie et de charme à la comédie. Un montage assez audacieux et alerte ajoute encore une qualité à l’ensemble, et pimente le tout.

Quelques scènes anthologiques

Mais bon… c’est une comédie très américaine dans son scénario et ses péripéties. Rien que de très gentil et banal, à la sauce pédé histoire de faire dans l’exotique et l’original. Mais si on retire cette composante, il ne reste pas grand-chose. Or c’est un peu décevant de voir de telles actrices évoluer dans une comédie aussi « simple » et linéaire. On sent qu’elles peuvent déployer tellement plus de talent et d’épaisseur à leurs personnages, que c’en devient un peu frustrant. Du coup, la fin est assez lénifiante et arrive à point nommé avant que le soufflé ne retombe carrément.

Il reste tout de même quelques scènes d’anthologie avec une fabuleuse Veronica Forque en nymphomane désespérée, ou bien Betiana Blum (magnifique accent argentin de cette femme de 67 ans bien liftée !!!!) en mère possessive et étouffante. J’ai donc passé un moment très agréable, et bien ri, ce qui n’est pas si mal.

Outre cela, et c’est mon côté midinette, j’ai adoré la scène de mariage et ces mecs qui s’embrassent après s’être uni par amour. Bah oui, ce côté banal de l’amour entre mecs, et ces mères qui s’offusquent à peine de l’homosexualité de leurs fils sont des petites choses qui ne laissent pas insensibles (même si tout n’est pas si simple pour les génitrices dans le film). Le film m’a un peu fait l’effet de la comédie sympathoche de Stéphane Giusti « Pourquoi pas moi ? » en un peu mieux ficelé et plus grand public.

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