Un film de Mathieu Kassovitz
Pays d'origine France
Durée 1h36
Sortie en France 31/05/1995
Sortie Mondiale
31/05/1995

Avec
Vincent Cassel (Vinz)
Hubert Koundé (Hubert)
Saïd Taghmaoui (Saïd)
Abdel Ahmed Ghili (Abdel)
Solo (Santo)
Joseph Momo (Ordinary Guy)
Eloïse Rauth (Sarah)
Laurent Labasse (Cook)
Benoït Magimel (Benoît)
Médard Niang (Médard)

Scénario Mathieu Kassovitz
Production Polygram Kasso Inc Productions Cofinergie6 Les productions Lazannec Smart Egg Pictures




 

La haine
 
Sacrifice de poulet aux marrons
 

20/08/2002
Synopsis

24 heures dans la vie de 3 garcons (un blanc : Vinz, un beur: Said, un black: Hubert), dans une cité parisienne au rythme des bavures policières et de galère incessante.

Jusque ici tout va bien…

La haine, n'est pas un film pour les jeunes de la banlieue, qui eux savent très bien ce que c'est que la banlieue. Ce n'est ni un documentaire. La haine est un film pour toutes les autres personne qui croient que les cités sont dans des pays étrangers loin de la France. La haine, c'est une journée dans une banlieue ordinaire, c'est l'histoire de trois jeunes gens victimes du chômage de la drogue et de la police. Le réalisateur s'est inspiré pour réaliser ce film d'un fait divers, la mort d'un jeune noir dans une banlieue, tué par un policier : Makomé. Mathieu Kassovitz, nous explique, ou du moins essai, de nous faire comprendre comment un policier peut en arriver là
Le film, réalisé en noir et blanc, nous donne un ton dramatique dès le départ avec des images de batailles entre jeunes et forces de l'ordre. Le scénario est très bien concu, plus les heures passent plus on sent la pression monter entre les personnages (la haine monte…). Durant cette journée, ces 3 jeunes (Vinz, alias Vincent Cassel, Said alias Said Taghmaoui et cousin Hub alias Hubert Koundé), vont nous faire vivre leur quotidien mélangeant dialogues chocs, leur agressivité, leur malchance, leur technique de drague..
Le rythme du film parfois lent, parfois rapide, impose une musique qui, ajoutées aux ruptures de ton fait bien ressentir l'atmosphère de la cité, de longues heures à parler de tout et de rien, de ce que l'on a vu à la télé hier soir, du match de boxe…. Des mouvements de caméra très rapides, voire nerveux renforcent cet effet.
La haine est un film moralisateur qui sert non seulement à dire que les cités et les jeunes qui y vivent dedans sont en danger mais sert aussi à préciser que tout comme les policiers, les jeunes possèdent des armes mais eux ne les utilisent pas (pas encore). Lors de leur virée sur Paris, on comprend vite le contraste de ces jeunes et du monde extérieur, la cité c'est un ghetto. La drogue un revenu, la police un ennemi. La sensation du phénomène de société est bien aussi présente notamment quand on voit les journalistes arrivés puis essayer de poser des questions aux 3 protagonistes principaux.
Il est clair qu'à la manière dont le film est tourné, on se voit nettement que Kassovitz a pris le parti des jeunes envers la police. Les agresseurs ce sont les flics, pas eux. Les 3 personnages on un caractère bien défini qui correspond bien à tous ces jeunes (je sais de quoi je parle, j'y ai vécu). Vinz, lui comme il le dit, est de le rue, peu d'éducation, peu de repère, pas d'envie de s'en sortir. Hubert, lui c'est l'inverse, il représente l'amour de la famille, le grand frère sympa, le fils idéal qui aide sa mère à payer le gaz en dealant et qui veut sortir de là. Said est plus un mélange entre les 2 autres, ni trop l'un ni trop l'autre. De la rue avec une légère envie de s'en sortir.

A noter l'excellent cd "la haine", inspiré du film, avec de grands groupes comme Ministère amer (chanson Sacrifice du poulet qui fut censurée), Iam, Assassin et tant d'autres qui prolongent l'univers du film.
Ce film a été récompensé par le prix de la meilleure mise en scène au festival de Cannes en 1995 et le césar 96 du meilleur film et du meilleur montage.
Pour conclure je ne dirai que 2 mots que vous comprendrez tout de suite après avoir vu le film : "Fracture sociale".

Le DVD

Le film, d'une durée de 1h35, chapitré en 12, est disponible en Français (dolby 5.1), Espagnol (1.0), Italien (4.0) et Allemand (2.0). J'aime bien voir la scène ou Hubert et Said sont "tabassés" par deux flics dans Paris en Italien, ca paraît tout de suite moins violent. Les sous-titres : Anglais, Portuguais, Hongrois (le premier qui trouve comment se dit shooter un keuf en hongrois est balaise), Néerlandais, et Français pour sourds et malentendants.

Parmis les bonus

Bande annonce cinéma
Coulisses du tournage (enfin c'est juste Mathieu Kassovitz qui nous explique pourquoi ce film)
Filmographies
Court métrage "Cauchemar blanc"
Scènes en couleur (et finalement on se dit qu'en noir et blanc c'est pas mal)
Affiches étrangères (le titre passe
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