Un film de Fabrice Genestal
Pays d'origine France
Durée 1h40
Sortie en France 29/11/2000
Sortie Mondiale
29/11/2000

Avec
Esse Lawson (Désirée)
Khereddine Ennasri (Anis)
Tony Mpoudja (Toussaint)
Denis Lavant (Le Joker)
Foued Nassah (Samir)
Sabrina Perret (Amina)
Antoine Laurent (Pierre)
Akim Hadj (Ibrahim)

Scénario F. Genestal, N. Vailloud
Musique H. Rakoto Sofiane DJ Abdel
Production Cine Nomine
Distribution UFD




 

La squale
 
Une image (?) des cités
 

20/08/2002
Une femme dans la cité

Désirée est nouvelle au lycée. Elle n'a pas pour autant l'intention de se laisser marcher sur la pointe de ses pieds. Et se fait d'emblée respecter par ses nouvelles copines, des pseudos terreurs influençables. Mais c'est de Toussaint, le beau gosse de la cité, petite frappe et violeur sans vergogne (accessoirement) que la belle rebelle veut se faire respecter, et aimer.

Seulement, Toussaint a une réputation à préserver, une bande à mener, et les femmes pour lui ne sont bien sûr que des trophées (jetables).
Petite précision : Désirée a plus de cran que son couteau.

Girlfight

Violences, viols, magouilles, petits larcins et faux gros bras vrais minables pétant plus haut que leurs flingues se rencontrent en pagaille.

Les frasques de Désirée (qui met entre autres le feu aux cheveux d'une cliente de sa mère), au milieu, paraissent mineures. N'empêche, la complaisance est aussi de mise, limite prise de position pour la délinquance.

Cela dit, la violence dans les cités est indéniable, mettre en lumière la condition des femmes (avait-on besoin d'un topo complet pour nous en faire prendre conscience ?) est quasi inédite et bienvenue. Les tournantes sont des "phénomènes" bien réels et le film a bien raison de les évoquer et de souligner leurs conséquences.

Le point de vue de Désirée, fille non désirée d'une mère avec qui la communication passe mal, est surtout révélateur du manque de moyens d'expression (d'avenir ?) dans les banlieues (tout particulièrement pour les femmes) et le recours à la violence comme exutoire vain.

L'intérêt du film réside également dans l'histoire d'une amitié qui se révèle dans la solidarité, et l'interprétation juste de jeunes comédiens prometteurs.

C'est de plus grâce à des films comme La Squale que l'on se rend compte que le paysage cinématographique est bien pâle et qu'un peu de couleur ne lui ferait pas de mal. Loin de là.

Un film dérangeant à voir…

.::Sophie
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