De Thomas Harris
Nb de pages 413
Sortie en France 28/02/2000




 

Dragon Rouge
(Red Dragon)
 
 

22/04/2003
Retour aux sources
Autant le dire tout de suite, je ne suis pas familière des univers littéraires horrifiques (mon expérience se limitant à une poignée de bouquins made in Stephen King). Je n’aurais même jamais tourné les pages de ce livre si je n’avais raté son adaptation au cinéma. Bien m’en a pris : Red Dragon est un thriller brillant aux effets hypnotiques, compulsifs et très… inconfortables.

Premier volet de la trilogie relative au psychopathe cannibale Hannibal Lecter, Red Dragon met en scène un ancien enquêteur du FBI aux prises avec un tueur en série semant la panique dans différents états américains.

Voyage au bout de la raison
Will Graham, criminologue hors du commun, s’est reconverti dans la réparation de bateaux depuis une confrontation violente avec un psychiatre cannibale. Celui-ci est dépêché par un de ses anciens collègues du F.B.I. pour élucider le début d’une série de crimes tout à fait sordides touchant des couples aisés et leurs enfants.

Moins à contrecœur qu’il ne pourrait le souhaiter, Graham quitte le paisible coin de Floride où il vit retiré avec sa nouvelle famille, et se jette à esprit perdu sur les traces du Tooth Fairy, recueille les indices sur les lieux des assassinats, passe ses nuits sur les détails de l’enquête, et ses journées tout comme ses nuits. Il ne s’épargnera même pas une visite au Docteur Lecter, interné dans une clinique psychiatrique.

De son côté l’assassin cherche ses nouvelles cibles et se découvre une vie sociale. Harris nous introduit dans l’antre du tueur, dans son esprit, ses souvenirs. Il lie les différents personnages avant qu’ils ne se croisent réellement, en entrecroisant leurs histoires, leurs pensées, leurs sentiments. Le récit en est d’autant plus effrayant. Graham n’est pas le seul à être doué d’empathie, bien que l’auteur nous guide totalement sur le chemin. Ce dernier explore la part de ténèbres des protagonistes. Leur part de ténèbres, ou simplement leur humanité.

Si l’ouvrage de Thomas Harris tient en haleine de bout en bout, en véritable machine à suspense, ce n’est pas son moindre intérêt. Et si son final nous laisse au fond de l’abîme, c’est peut-être que la folie à 3 voix qu’il exprime ne suscite pas seulement de la curiosité, de la perplexité ou de l’horreur.

Fascinant.
.::Sophie
©Chroniscope : 2000-2024
Conception/design : Jean Bernard | Programmation PHP/Mysql : Fabien Marry | Articles : Sophie | Martin | Anne | Sébastien | Jean | Fabien | Oli | Dan | Samuel | Virae | Antoine
Les avis exprimés sur le site n'engagent que leur(s) auteur(s) | Mentions légales