Les Choses, c'est l'histoire d'un couple de jeunes gens, Sylvie et Jérôme, issus de la classe moyenne et fascinés par la société de consommation, par les choses.
Ce roman sociologique n'est pourtant pas, comme certains ont pu le penser, une critique de cette société de consommation mais plutôt une réflexion sur le bonheur tel que l'occident le conçoit de façon un peu matérielle, voire matérialiste.

L'univers culturel, surtout est présent, omniprésent même. Sociologie, bouquins, magazines.

"Il y avait, surtout, le cinéma". J'avoue que ce passage me plaît particulièrement, sa beauté, sa manière de parler du cinéma, de ce couple cinéphile est superbe.

Lisez, plutôt…

"Il y avait, surtout, le cinéma. Et c'était sans doute le seul domaine où leur sensibilité avait tout appris. Ils n'y devaient rien à des modèles. Ils appartenaient, de par leur âge, de par leur formation, à cette première génération pour qui le cinéma fut plus qu'un art, une évidence. […] Ils étaient cinéphiles. C'était leur passion première. Ils s'y adonnaient chaque soir, ou presque."

Jérôme et Sylvie effectuent des études sociologiques, "de motivation". Ils aiment traîner au lit, être oisifs parfois, répugnent les heures de boulot réglées.
Ils veulent échapper à la marche de leur monde tout en sachent qu'un jour ou l'autre, ils se laisseront happer, et que ce ne sera pas forcément pour leur bien.

Les Choses est une "histoire des années 60", et pourtant aujourd'hui, même si le contexte a changé, nous sommes toujours aussi concernés. Pérec parle à la 3° personne du pluriel, c'est comme s'il se détachait du récit pour que nous puissions nous l'approprier totalement.

A découvrir.