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Ken, c'est le regard du jeune Mibu qui apprend le kendo dans le club où se trouve son idole, Jirô. Ce dernier est la pureté incarnée, la noblesse du kendo, une exigence de soi et des autres hors du commun, pour un esprit qui respecte ainsi parfaitement l'essence de cet art. Seulement, il a un rival, au coeur moins pur. Martyre évoque lui la relation d'amour et de violence entre deux jeunes lycéens. .::Oli blog
Amour, violence et mort sont très présents dans ces deux nouvelles Une vision en rouge et noir des sentiments, c'est spécial. Plus encore, on retrouve, dans Ken en particulier, le Yukio Mishima nostalgique du Japon d'autrefois, avec son sens très aigu de l'honneur et l'intemporalité de certains arts nobles. Un peu fort, même C'est très prégnant tout au long de la nouvelle, un peu fort, même. En gros, Mishima est quand même un vieux réac persuadé qu'on vit maintenant dans une époque décadente et que seul compte le retour aux valeurs traditionnelles. C'est un peu oublier les maisons closes et les beuveries au saké, les Japonais ne sont pas tous des samouraïs vertueux, mais bon. Ken met presque mal à l'aise Ken met presque mal à l'aise, tellement c'est réac. Mais au moins, en 130 pages et pour 2 euros, vous avez un condensé de Mishima, histoire de le découvrir. Vous le trouverez ici. |
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