De Nobushiro Watsuki
Édité par Glénat
Nb de pages 200

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Kenshin le vagabond
(Rurouni Kenshin)
 
I'm a poor lonesome Samouraï (Avec le soleil qui se couche dans la dernière case)
 

04/11/2001
RESUME

Nous sommes en 1878, au début de l'ère Meiji, et le Japon se relève à peine d'une grande période de trouble. En effet le gouvernement actuel émerge d'une guerre fratricide entre les partisans du renouveau et ceux de la tradition. Les principaux fondateurs de la nouvelle ère, "les patriotes", ont commis de nombreux meurtres pour instaurer leurs idéaux. L'un d'eux avait le titre d'assassin officiel, dit "Battosaï l'assassin", il possédait une adresse sans commun au maniement du sabre, et officiait comme samouraï depuis l'âge de quatorze ans en utilisant la technique de l'école de "Hiten Mitsurugi". Véritable légende pour avoir assassiné de nombreux adversaires et protégé ses compagnons, cet homme disparaît à la fin de la guerre…

"Oyo"! Tel est le cri de Kenshin Himura, le vagabond. Adorable jeune homme,aux longs cheveux roux, son visage rappelle celui d'une jeune fille tant il est doux et souriant. Un soir à Tokyo, il rencontre Kaoru Kamiya, Maître adjoint d'un Dojo enseignant le kendo. Les apparences tombent quand Kenshin prend la défense du Dojo de la jeune fille, il est en réalité le "Battosaï" assassin légendaire, au regard impitoyablement froid. Aujourd'hui malgré la loi, il voyage toujours avec son sabre qui a la particularité d'avoir une lame inversée et la promesse de ne plus jamais tuer qui que ce soit avec.

Au courant de sa véritable identité, Kaoru saura trouver les mots pour le convaincre d'arrêter temporairement son errance quelque soit son passé et sans le questionner sur un fait étrange : Quel est son véritable âge ?

CE QUE J'EN PENSE

C'est mon deuxième véritable Shonen… et si il ne dévie en rien des autres manga de /mecs/ au niveau du schéma des combats, j'ai quand même une grande sympathie pour "Rurouni Kenshin".

[Séquence flash-back spécial je parle de mon enfance traumatisée]
Bon un truc sur ma psyché obscure qui pourrait expliquer pourquoi j'aime bien Kenshin. Je suis fascinée grave par les bad guys. Mon personnage préféré c'est le grand et l'unique Seishiro Sakurazukamori. Pour situer c'est une sorte d'Hannibal Lecter puissance dix mille et sans le truc du cannibalisme mais avec le manteau qui vole style John Woo. Bref tout ça pour dire que les puissances du mal c'est mon truc…
[Fin de la sequence spécial je parle de moi]

[*sweat drop* oui je sais cela se soigne, et non je suis très bien comme ça, avec mes névroses…^^ ;]

En temps normal, je suis plutôt enthousiaste sur les personnages dits "méchants" parce qu'ils sont milles fois plus intéressants que le héros platement gentil ou gentiment plat. Souvent intelligent, doué et incroyablement charismatique, le mauvais perd uniquement ses combats parce qu'il a le tort de ne pas être comme la société lui indique d'être et non à cause de ses défauts.
Ce qui nous amène à Kenshin, où pour la première fois de ma vie, j'ai eu un coup de cœur sans reddition pour le héros, le sympa, le personnage dit "le héros".
J'ai découvert Kenshin lors d'un festival local sur les animés, et sans rien connaître de Kenshin j'ai assisté à la projection du long métrage. Le personnage principal s'est révélé beaucoup plus complexe qu'un simple samouraï extrêmement doué dans l'art de tuer.
À l'instar de Ryo Saeba (City Hunter De Hojo) Kenshin à deux personnalités bien distinctes : le vagabond poussant des "oyo" à tout bout de champ, faisant la lessive et le ménage, et l'assassin impitoyable au regard mort. Si l'un est adorable, l'autre a vécu les pires horreurs et son aura ferait trembler de peur n'importe qui. Là où l'auteur, Watsuki, fait fort c'est qu'il ne justifie en rien l'idéologie, de "la fin justifie les moyens". De l'époque trouble, il ne distribue ni les bons et ni les mauvais points. Le discours est assez original, puisque malgré un sens de l'honneur exacerbé, il a l'honnêteté de faire dire à ses personnages qu'on ne bâtit pas un régime heureux avec le sang des innocents. De plus le concept du héros, qui ne veut tuer personne, me plaît beaucoup, vu que je suis contre la peine de mort mais ça c'est une autre histoire.

Ce qui m'embête un peu plus c'est le fait que l'auteur prenne des moyens détournés pour tuer certains méchants vraiment trop insupportables, en créant le personnage du flic assassin, et que là pour le coup les méchants sont vraiment caricaturaux. Comme si le Kenshin avait pris tout le cota personnalité. Et puis "Rurouni Kenshin" est assez conventionnel dans ses combats avec le schéma de l'adversaire de plus en plus fort à chaque fois. C'est parfois ennuyant, c'est encore plus voyant avec l'épisode de Kyoto, où Kenshin doit affronter les dix sabres (càd dix combattants super balèzes), et en prime, au volume 16, il rencontrera le big boss sadique accompagné de sa superbe nana à moitié déshabillée… comme dans un jeu vidéo. Si au premier degré, l'intrigue fonctionne sur la possibilité de victoire ou de défaite, il est plus intéressant de suivre le combat intérieur entre les deux personnalité du héros, Kenshin et le Battosaï. Comment vaincre sans perdre l'honneur et sans tuer ? Comment rester le vagabond, avec tous ces adversaires qui ne rêvent que de défier la légende vivante ? Comment rester Kenshin en défendant les gens qu'il aime ? Comment redevenir un homme quand on a été un monstre ?

En conclusion c'est une série assez sympathique, qui a un assez bon tirage en France pour ne pas être abandonné par glénat [clin d'œil aux fans I'll] et pour être considéré comme un classique.
Agréable à lire, destiné aux garçons, mais qui peut plaire à certaines filles (grâce essentiellement au charisme de Kenshin, mignon en vagabond, diablement beau en Battosaï). D'ailleurs au Japon, comme l'auteur le précise dans ses commentaires entre 70% et 80% des lettres, qu'il reçoit, viennent de lectrices.
Défendant un sens de l'honneur extrême, l'auteur fait pourtant de son œuvre un hymne à la vie, curieux pour une "Chronique d'un expert du sabre de l'ère Meiji". Un shonen à la fois comme les autres mais par certains détails différent de la masse. Sans pour autant en faire une œuvre d'exception, on a pas à rougir d'aimer lire "Rurouni Kenshin"

NOTES ET AUTOUR

Il existe une série, un groupe de 4 O.V.A. racontant le passé du Battosaï (comme pourquoi et comment s'est-il retrouvé marqué par une croix sur la joue) et un(des ?) long(s) métrage(s).
L'anime est bien plus proche du manga par le ton des scénarios (plutôt comique) mais l'animation souffre des défauts de presque toutes séries télévisées : la médiocrité due au manque de temps et au manque d'imagination au niveau de la réalisation. Verdique : très décevant.
Le film s'il est d'assez bonne facture reste en dessous de la qualité et de l'ambiance des oav "Tsuioku Hen" dit l'arc du souvenir.
Une deuxième série de Deux oav ont été diffusée fin 2002. Grande déception chez les fans, malgré la précense de Enishi, le dernier "grand méchant" qui n'apparaissait pas dans la série. Serait-ce la faute d'un récit trop centré sur Kaoru ?
Pour la petite histoire, Kenshin est toujours doublé par une femme, Megumi Ogata ainsi qu'une autre demoiselle dont je ne me rappelle plus le nom. La voix est à la fois douce, énergique, volontaire, masculine et romantique dans le sens poétique. Un bon point pour la VOST, car les doubleurs français quels que soient leurs talents ne rendrons jamais justice à la personnalité de Kenshin. Parce que je ne connais aucune voix en France capable de rendre l'androgynie, la grâce et la force des personnages japonais aussi bien que les Japonais eux-mêmes.
Anecdote marrante, le design de Kenshin change tellement selon sa personnalité que j'ai cru que dans la séquence flash-back du long métrage qu'il ne s'agissait pas du même personnage!! J'ai pensé durant un long moment qu'il s'agissait du père de Kenshin et que son fils se souvenait des exploits de son père. Durant la moitié du film on le prend pour un adolescent !!. En fait il s'agissait de la même personne sous différentes humeurs… [mmh ouais on va dire ça comme ça. L'art du sabre serait-il le secret de la jeunesse éternelle ?] L'âge de Kenshin est d'ailleurs un joke récurent dans le manga, puisqu'il est sensé avoir au moins 28 ans, qui l'eut cru ? …Personne pas même les autres personnages… ^__^
Un Art Book est consacré à la série, il est vendu dans toute bonne boutique spécialisée dans les BD et manga.
.::Anne
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