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De Max
Édité par Robert Laffont
Sortie en France 08/09/2005





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Cette oeuvre a été notée 3

Le blog de Max
 
Ca casse pas des briques
 

11/12/2005
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Bon, je reviens pas sur la campagne de pub pour la sortie du bouquin, mais j’essaie plutôt de dire franchement ce que j’en pense.

Un roman sans auteur

Déjà, on reste dans le même anonymat dans le bouquin que sur le blog, il s’agit d’un livre sans auteur, un livre avec un titre seul : « Le blog de Max ». On pensait déjà que le blog était fake, tant la rédaction et le style étaient chiadés. Là on découvre qu’il s’agit vraiment d’un roman, un roman certes sous la forme d’un blog (et encore), mais une vraie fiction avec son inventivité, ses personnages et ses situations. Personnages plutôt réalistes de ce que je connais du monde de l’entreprise, et intrigues qui sont le fruit de l’imagination de leur auteur (puisque légèrement différentes de celles du blog, de ce que je m’en rappelle, aussi parce que « légèrement » surréalistes). Le roman prend donc la forme d’un blog, mais il s’agit de la succession d’articles au style, à l’écriture et à la structure tellement construite et réfléchie que cela manque, à mon avis, cruellement de la spontanéité du blog (raison pour laquelle les gens avaient fini par professer l’existence d’un écrivain derrière l’écran).

Roman de faux blog

Si ce livre avait été la recopie d’un véritable blog, j’aurais été beaucoup plus enjoué à le découvrir ainsi, et à pardonner les petites erreurs du blogueur qui a son post à pondre au quotidien parmi d’autres activités, qui lit les autres et s’en inspirent, qui parfois écrit long ou parfois plus court, ou parfois pas parce qu’il a trop de boulot etc. Mais au final, il s’agit d’un texte fictif qui prend la forme d’un pseudo-blog, et dont je pardonne beaucoup moins les défauts. Parce qu’un blogueur qui se raconte comme Max le faisait, c’était tout de même drôle et bien fagoté, mais un mec qui fomente tout cela, c’est vachement moins marrant et perspicace. Et le résultat, du coup, ne casse pas des briques, puisque même Bridget Jones l’avait fait avant lui, dans un autre registre.

Max est un cadre d’une boite où il tente d’en faire le moins possible. Il se fout de la gueule de tout le monde, méprise les gens avec cynisme (la grosse déléguée du personnel, la conne secrétaire et son chien de pédé teigneux, la pétasse de comptable et les imbéciles heureux de commerciaux) et essaie de passer le temps tout en fomentant des stratégies pour se taper la bonne stagiaire.

Histoire lassante

Le bouquin en lui-même se lit facilement et m’a accroché par son style toujours aussi aiguisé et ses réparties affûtées. Comme je l’ai déjà lu à droite et à gauche, en effet, ça ressemble peu ou prou à du Beigbeder, une bonne maîtrise de l’écriture mais sans charme particulier. L’histoire m’a un peu lassé par contre, la lecture successive des posts à un moment devient un exercice assez fastidieux. En effet, la forme est à chaque fois identique, et trouver des rebondissements à chaque article était un bon truc lorsque c’était publié en ligne (sous forme d’un feuilleton en fait, avec une rupture narrative à chaque épisode), alors que c’est parfois fatigant et redondant en bouquin.

Agaçant

On retrouve les mêmes personnages que dans le blog, et là, cela m’a autant déplu. Mais il s’agit là d’une opinion toute personnelle. J’ai du mal avec le personnage, fictif ou pas, et sa critique vitriolée d’autrui, tandis que lui se donne tous les lauriers. Et pourtant, j’ai déjà accroché à des personnages tels que PacaBête dans « Tout m’énerve » de Pascal Pellerin ou bien celui du « Petit malheureux » de Guillaume Clémentine, qui sont des mecs assez méchants et acrimonieux envers leurs contemporains, des personnages à la critique facile et petite. Donc je suis assez circonspect, car je reste dans le doute entre réalité ou fiction. Je crois que le fait que le personnage soit si fier de lui en exposant sa crasse misogynie et son élitisme est un truc qui m’indispose carrément.

La comparaison avec Bret Easton Ellis ne me convainc vraiment pas, par contre je vois une vraie similitude entre un tel personnage et celui de John Kennedy Toole : Ignatius Reilly. Indéniablement, le Max est autant détestable et cynique, feignasse et profiteur, narcissique et manipulateur. Et comme Ignatius dans la « Conjuration des imbéciles », Max est malgré tout le héros du bouquin. A un moment de ma lecture, cette comparaison m’a fait un peu plus apprécié le personnage, mais ce qu’il l’a presque amendé c’est que comme pour Ignatius, sa Némésis le rattrape et Max se retrouve pris à son piège. Seulement la conclusion est horriblement convenue et gnangnan. American Psycho qui finalement prend du prozac, découvre l’amour et obtient une promotion, en devenant gentil avec ses camarades.

En conclusion, il s’agit d’un roman somme toute sympathique, mais qui n’a rien à voir avec un blog, ou bien l’idée que je me fais d’un blog en roman. Quelques répliques savoureuses, des personnages marrants, mais rien qui casse la baraque. Tiens, ça aurait fait un bon scripte de Caméra Café !! On y retrouve à peu près les mêmes personnages, caractéristiques et ingrédients. Ah bon, c’était pas un compliment ?

:: Le blog de Matoo ::

.::Matoo
   
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